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Un nouveau pastel de Maurice Quentin de La Tour acheté par le Musée du Louvre

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5/5/25 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - Commençons donc avec Casanova : « Pendant le souper, ma principale occupation fut d’étudier Silvia, qui jouissait de la plus grande réputation : je la jugeai au-dessus de tout ce qu’on en publiait. Elle avait environ cinquante ans, la taille élégante, l’air noble, les manières aisées, affable, riante fine dans ses propos, obligeante pour tout le monde, remplie d’esprit et sans le moindre air de prétention. Sa figure était une énigme, car elle inspirait un intérêt vif, plaisait à tout le monde ; et malgré cela, à l’examen, elle n’avait pas un seul beau trait marqué ; on ne pouvait pas dire qu’elle fût belle ; mais personne sans doute ne s’était avisé de la trouver laide. ». Xavier Salmon, qui citait ce passage dans sa riche monographie « Maurice Quentin de La Tour. L’Œil absolu » publiée en juin 2024 chez Cohen&Cohen, fut à peine plus direct lorsqu’il écrivit aussi que son visage aux traits masculins ne la desservit jamais. On ne peut que partager son avis en découvrant le pastel (ill. 1) fraîchement acquis par le département des Arts graphiques du Louvre.


1. Maurice Quentin de La Tour (1704-1788)
Zanetta Rosa Giovanna Benozzi dite Silvia, 1751
Pastel sur deux feuilles de papier bleu avec une bande de papier dissimulant
la jointure, marouflées sur toile tendue sur châssis - 66,5 x 56,4 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/T. Clot
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Image de la femme et non pas de la si célèbre actrice du XVIIIe siècle, comme l’écrit bien Xavier Salmon, à la fois directeur du département et spécialiste du pastel, cette œuvre nous montre Silvia « vêtue d’une robe à la mode, d’un ton jaune agrémenté de nœuds, de rubans froncés et d’un semis de petits carrés, tous de couleur bleu, la perruque piquée de plumes et de fleurettes en soie bleu et blanche » : on y distingue aussitôt la main de celui qui fut surnommé le prince des pastellistes. Peu connue, et même a priori jamais exposée depuis…

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