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Un nouveau Chardin bientôt au Louvre

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7/11/23 - Appel à souscription - Paris, Musée du Louvre - Jamais deux sans trois ? La formule fonctionne assez rarement pour nos si chers « trésors nationaux », qui ont trop souvent pris l’habitude de prendre la poudre d’escampette à l’étranger, mais le Musée du Louvre comme le Ministère de la Culture semblent s’être donnés le mot pour enrayer cette dynamique en l’espace de huit jours. Après le grand dessin de Victor Hugo (voir la brève du 30/10/23) puis le panneau inédit de Cimabue (voir la brève du 3/11/23), c’est donc le Panier de fraises des bois de Chardin qui vient de faire l’objet d’une communication spectaculaire. Rima Abdul Malak et Laurence des Cars annonçaient en effet ce matin le lancement d’une nouvelle opération Tous Mécènes visant à parachever le financement de l’acquisition de ce chef-d’œuvre du XVIIIe siècle français (ill. 1) dont l’apparition sur le marché au printemps 2022 avait défrayé la chronique et rapidement inquiété les amateurs (voir la brève du 20/1/22).


1. Jean-Siméon Chardin (1699-1779)
Le panier de fraises des bois
Huile sur toile - 38 × 46 cm
En cours d’acquisition par le Musée du Louvre
Photo : Artcurial - Cabinet Turquin
Voir l´image dans sa page

Resté jusqu’à cette date dans la descendance d’Eudoxe Marcille (1814-1890), chez qui le tableau fut mentionné pour la première fois par Charles Blanc en 1862, ce tableau qui séduit tant de nos jours était passé quasiment inaperçu au moment de sa création. Seul un fragile croquis (ill. 2) de l’indispensable Gabriel de Saint-Aubin, rapidement tracé tout en haut d’une page de son exemplaire du livret du Salon de 1761, nous rappelle ce que le XVIIIe siècle vit de cette œuvre : pas grand-chose. Si sa portée est aujourd’hui jugée universelle, c’est parce qu’il s’agit d’abord d’un simple arrangement de formes géométriques, que l’artiste sut transcender par ses effets de lumière et de matière : « tout s’assemble et s’épanouit », écrivirent Edmond et Jules de Goncourt après…

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