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Un Hubert Robert et plusieurs Impressionnistes pour Philadelphie
- 1. Hubert Robert (1733-1808)
Un Pont sous lequel on voit les campagnes de Sabine, 1767
Huile sur toile – 47 x 66 cm
Philadelphie, Museum of Art
Photo : Philadelphia Museum of Art - Voir l´image dans sa page
31/8/11 - Acquisitions - Philadelphie, Museum of Art - En 2010, le Museum of Art de Philadelphie s’est vu léguer une huile d’Hubert-Robert intitulée La Passerelle ou Un Pont sous lequel on voit les campagnes de Sabine (ill. 1), réalisée par le peintre après son retour d’Italie. Exposée au Salon de 1767 avec son pendant aujourd’hui perdu, Les Ruines du fameux portique du temple de Balbec, à Héliopolis, les deux œuvres furent commentées par Diderot : « Imaginez, sur deux grandes arches cintrées, un pont de bois, d’une hauteur prodigieuse. Il touche d’un bout à l’autre de la composition et occupe la partie la plus élevée de la scène. (...) Regardez sous les arches ; et voyez dans le lointain, à une grande distance de ce premier pont, un second pont de pierre qui coupe la profondeur de l’espace en deux, laissant entre l’une et l’autre fabriques une énorme distance. (...). Je ne vous parlerai pas de l’effet de ce tableau. Je vous demanderai seulement sur quelle toile vous le croyez peint. Il est sur une très petite toile, une toile d’un pied dix pouces de large sur un pied cinq pouces de haut... » Le pendant, en revanche, ne trouva pas grâce auprès du critique qui estima sa composition faible et sans effet. Si le premier tableau est « l’ouvrage de l’imagination, celui-ci est une copie de l’art (…) ce n’est pas de la magie du pinceau, c’est des ravages du temps que l’on entretient. » Cette peinture est assez comparable au Ponte Solario vers 1775 de la National Gallery of Art de Washington et vient rejoindre au musée les Ruines des thermes romains (après 1766).