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Un Clodion pour Besançon
8/10/24 - Acquisition - Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie - Pour les nombreux visiteurs qui franchirent les portes du musée bisontin durant le week-end des Journées du Patrimoine, ce fut assurément une jolie surprise : le premier espace dédié au XVIIIe siècle venait d’être spécialement enrichi pour l’occasion, accueillant ainsi deux récentes acquisitions mais aussi de nombreux dépôts. Alors qu’on entend parfois que les institutions devraient ralentir les achats pour se concentrer sur leurs collections, comme si ces deux missions ne devaient pas être menées en parallèle, il faut se réjouir de voir le musée de Besançon acquérir intelligemment des pièces essentielles dont l’arrivée - même tardive - dans les salles confirme l’intérêt.
- 1. Vue de la première salle du XVIIIe siècle
Photo : Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon - Voir l´image dans sa page
- 2. Vue de la première salle du XVIIIe siècle
Photo : Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon - Voir l´image dans sa page
C’est ainsi que nous avions salué voici quelques mois la préemption d’un nouveau tableau de François Boucher, Le mérite de tout pays, emporté à l’hôtel Drouot en décembre 2023 (voir la brève du 12/1/24) mais qui avait besoin d’être restauré [1] avant de rejoindre les onze célèbres esquisses pour la Tenture Chinoise qui furent au cœur de l’exposition poétiquement intitulée « Une des provinces du rococo » (voir l’article). Ces tableaux voisinent désormais (ill. 1 à 3) avec un superbe ensemble de sculptures dominé, au centre, par un grand marbre de Jean-Joseph Foucou déposé par le Musée du Louvre où nous ne souvenons pas avoir eu l’occasion de contempler cette Bacchante portant un Satyre enfant sur l’épaule droite de 1777, qui peinait à trouver place dans les salles du musée bisontin puisqu’il lui fallait un emplacement aussi central que possible afin de pouvoir en faire le tour. Convenons qu’il ne s’agit pas de la sculpture la…