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Un chef-d’œuvre de Victor Hugo entre au Louvre
29/10/23 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - C’est une feuille majestueuse, mythique et majeure - le cumul est ici possible - qui a récemment rejoint les collections nationales après plus de trois ans de suspense laissant craindre son départ pour une collection particulière étrangère : classé Trésor national au printemps 2020 (voir la brève du 31/3/20), Marine Terrace (ill. 1) a finalement été acquis par la Société des Amis du Louvre [1] et avait même brièvement fait son apparition sur les différentes bases de données du musée parisien [2]. Si nous avions déjà souligné à deux reprises l’importance capitale de ce dessin de Victor Hugo, sans rien ignorer des péripéties de son histoire récente, impossible de ne pas citer la récente passe d’armes entre notre confrère de La Gazette Drouot, Vincent Noce, et le collectionneur et historien de l’art Louis-Antoine Prat, président de la Société des Amis du Louvre depuis l’été 2016. Leurs échanges, auxquels nous renvoyons nos lecteurs, ont été séparés par trois mois de pause estivale : dans un billet d’humeur, Vincent Noce s’indignait de l’actuelle politique d’acquisition du Louvre, citant pêle-mêle le dessin double-face de Goya et la terre cuite de Michel Colombe (voir la brève du 30/11/22) ou encore la maquette de Michel Anguier (voir la brève du 21/6/23) avant d’évoquer le désormais célèbre Cimabue de Senlis puis le Panier de fraises des bois de Chardin, tous deux adjugés pour vingt-quatre millions d’euros avant d’être ensuite classés Trésor national après leur vente aux enchères.
- 1. Victor Hugo (1802-1885)
Marine Terrace, 1855
Plume et lavis brun, gouache rouge, fusain - 42 x 33 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Studio Sébert - Voir l´image dans sa page
Dans un long droit de réponse publié dans La Gazette Drouot du 13 octobre, Louis-Antoine Prat répondit avec passion aux arguments avancés par Vincent Noce, avant de défendre fermement sa décision - votée à l’unanimité des membres du conseil…