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Un chef-d’œuvre de Slodtz entre au Louvre
5/10/25 - Acquisition - Paris, Musée du Louvre - C’est en faisant entrer son ultime chef-d’œuvre dans les collections nationales que l’un des meilleurs conservateurs du Louvre a tiré sa révérence, avec la discrétion qui le caractérise : au soir de sa fort brillante carrière, Guilhem Scherf - bien connu des lecteurs de La Tribune de l’Art - a pu superviser l’achat du buste du deuxième duc d’Harcourt par Michel-Ange Slodtz, entré au musée au printemps après avoir passé près de trois siècles en main privée. Ce marbre absolument spectaculaire (ill. 1 et 2) n’avait en effet jamais quitté le pays ni la descendance du modèle, qui le conservait pieusement depuis le XVIIIe siècle. Si le duc n’avait assurément pas un physique facile, la qualité de son buste semble des plus stupéfiantes, le sculpteur maniant le marbre en virtuose pour immortaliser tout le panache de ce militaire de carrière qui prit la pose à Rome au printemps 1736. Les photos dont nous disposons nous montrent l’œuvre avant sa légère restauration, et son arrivée dans les salles, prévue pour l’automne.
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- 1. René-Michel Slodtz, dit Michel-Ange Slodtz (1705-1764)
Portrait de François d’Harcourt, 1736 (avant restauration)
Marbre - 89 x 63 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/M. Bourguet - Voir l´image dans sa page
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- 2. René-Michel Slodtz, dit Michel-Ange Slodtz (1705-1764)
Portrait de François d’Harcourt, 1736 (avant restauration)
Marbre - 89 x 63 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/M. Bourguet - Voir l´image dans sa page
Triomphalement annoncée dans un simple tweet au début de l’été, cette acquisition majeure fait entrer au Louvre un nouveau chef-d’œuvre de la sculpture française du XVIIIe siècle, mais permet surtout à Michel-Ange Slodtz d’être enfin exposé au musée, dont il constituait un manque criant, certes heureusement compensé par Chrysès et Iphigénie, deux superbes terres cuites déposées par Sèvres [1] depuis 1984. Comme le précise Guilhem Scherf dans un…