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Un chef-d’œuvre de Carabin pour le Musée d’Orsay
21/9/22 - Acquisition - Paris, Musée d’Orsay - Voilà un formidable lot de consolation - pour ne pas parler de revanche - à la perte du fonds d’atelier de l’artiste d’origine alsacienne François-Rupert Carabin offert aux musées de Strasbourg voici deux ans (voir la brève du 23/03/20) : Orsay a pu acquérir l’un de ses chefs-d’œuvre par le biais d’une transaction de gré à gré avec la maison de ventes Millon. Ce fascinant bureau dit Table de travail pour un chimiste (ill. 1, 2 et 3) fut réalisé pour Georges Darzens (1867-1954) en 1899 et resta conservée par sa famille pendant plus d’un siècle, passant d’abord chez son fils Georges Michel-Ange Darzens (1900-1978) puis chez son petit-fils Philippe Darzens (1938-2021).
- 1. François-Rupert Carabin (1862-1932)
Bureau dit Table de travail pour un chimiste, 1899
Noyer, fer forgé et plateau en cuivre gravé - 97 x 167 x 88,5 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Sophie Crépy - Voir l´image dans sa page
- 2. François-Rupert Carabin (1862-1932)
Bureau dit Table de travail pour un chimiste, 1899
Noyer, fer forgé et plateau en cuivre gravé - 97 x 167 x 88,5 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Sophie Crépy - Voir l´image dans sa page
À la fois sculpteur, menuisier, céramiste et médailliste, Carabin avait fortement milité en faveur de l’ouverture d’une section dédiée aux arts décoratifs au Salon de la société nationale des Beaux-Arts, où il présenta sa table de travail pour un chimiste l’année de sa réalisation. Après avoir bénéficié d’une légère opération de restauration, celle-ci est désormais exposée dans la salle 63 du Musée d’Orsay. Ce meuble très personnel, commandé par un proche de l’artiste, possède une structure générale plutôt simple, animée cependant par l’asymétrie du piètement. Ses deux pieds gauche sont en effet dirigés vers l’extérieur pour mieux supporter la partie sculptée d’une figure féminine nue, tenant un carton à dessin ouvert destiné aux travaux du chimiste. Cette femme au corps…