Un chef-d’œuvre absolu de l’art décoratif français entre au Musée d’Orsay

2/2/24 - Acquisition - Paris, Musée d’Orssay - Nous l’avions admirée chez Sotheby’s New York en formulant le souhait que le Musée d’Orsay puisse l’acquérir, sans trop y croire en raison de son estimation. Celui-ci a pourtant emporté la merveilleuse coupe (ill. 1) que nous avions reproduite dans notre article sur les ventes américaines, pour 2 117 000 $ (frais inclus) : il est rare de voir un musée français s’enrichir d’aussi belle façon à l’étranger, quand souvent ils ne savent se mobiliser que lorsque l’œuvre se trouve déjà en France.

1. Jean-Valentin Morel (1794-1860)
Coupe avec l’histoire de Persée et Andromède, 1855
Pierres dures, or, émaux - H. 65 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Sotheby’s

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La coupe Hope [1], bien qu’il s’agisse d’un chef-d’œuvre des Arts décoratifs sous le Second Empire, n’avait en effet jamais été conservée en France. Restée chez les descendants de Hope jusqu’en 1917, elle avait ensuite été vendue à une collection londonienne et avait traversé l’Atlantique au début des années 1960, passant notamment dans la collection Duveen. Elle fera la joie des visiteurs du Musée d’Orsay, faisant désormais partie des œuvres majeures de ce musée.

2. Jean-Valentin Morel (1794-1860)
Coupe avec l’histoire de Persée et Andromède, 1855 (détail)
Pierres dures, or, émaux - H. 65 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Sotheby’s

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Au nom de Coupe Hope, on peut préférer celui de Coupe avec l’histoire de Persée et Andromède, plus juste iconographiquement, et qui était celui qu’elle portait dans l’exposition « L’art en France sous le Second Empire » en 1979 [2] organisée par Detroit, Philadelphie et le Grand Palais [3]. C’est en effet cet épisode mythologique où Persée délivre Andromède des griffes du dragon qui est ici représenté, avec un luxe de détails infini, utilisant plusieurs techniques.

Si l’œuvre était donnée dans la vente à l’orfèvre Jean-Valentin Morel qui est le seul à…