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Trompe-l’œil, de 1520 à nos jours

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Paris, Musée Marmottan, du 17 octobre 2024 au 2 mars 2025.


Ils ne risquent plus de leurrer grand monde ainsi déployés. Réunir quatre-vingts trompe-l’œil, n’est-ce pas les priver de leur pouvoir d’illusion ? Tel est le premier écueil de cette exposition qui pouvait difficilement faire autrement. Le deuxième obstacle, là encore inéluctable, est l’espace du Musée Marmottan, ancien hôtel particulier trop restreint pour développer un sujet qui a été pleinement traité en 2012 par le Musée des Arts décoratifs à travers quelque quatre-cents objets [1].


1. Allemagne du Nord, vers 1520-1530
Armoire aux bouteilles et aux livres
Huile sur bois - 106 x 81 cm
Colmar, Musée Unterlinden
Photo : Musée Unterlinden / Ch. Kempf
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Néanmoins, la première salle l’annonce tout de go : le propos ne se veut pas exhaustif. Le projet est parti de la collection de Jules et de Paul Marmottan, père et fils, qui avaient un goût partagé pour les trompe-l’œil et en acquirent plusieurs ; certains sont présentés à cette occasion et complétés par de nombreux prêts. Le parcours à la fois chronologique et thématique commence par l’un des plus anciens tableaux du genre peint vers 1520-1530, qui montre un placard feint, dont l’une des portes est ouverte (ill. 1) ; il se termine avec Daniel Spoerri décédé en novembre dernier, célèbre pour ses « tableaux-pièges » qui capturent les restes d’un repas, vaisselle, miettes, mégots, serviettes...


2. Cornelis Norbertus Gijsbrechts (1649-après 1676)
Trompe-l’œil, 1665
Huile sur toile - 59 x 56 cm
Paris, Musée Marmottan
Photo : Musée Marmottan/Studio Ch. Baraja SLB
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Au XVIIe siècle le quodlibet - un pêle-mêle en quelque sorte, qui signifie stricto sensu « ce qui plaît » - est un motif particulièrement prisé. Les peintres mettent en scène un désordre soigneusement organisé, représentant des lanières cloutées sur des planches, chargées de retenir des objets - lettres, bésicles, gravures, papiers froissés - qui peuvent…

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