Trois préemptions d’Orléans à la vente Talabardon & Gautier

10/5/23 - Acquisitions - Orléans, Musée des Beaux-Arts - Sur les 14 préemptions des musées aux ventes Talabardon & Gautier des 21 et 23 mars dernier, nous en avons déjà traité six. Grâce à cette brève, et à l’activité une nouvelle fois remarquable du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, nous allons pouvoir parler de trois de plus !

1. Louis Hersent (1777-1860)
La Fiancée du roi de Garbe
Huile sur toile - 61,8 x 50,5 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : Ader

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Ce musée a pu en effet emporter trois œuvres, même si comme nous le verrons il aurait aimé en obtenir une quatrième. La première (pour 7 689 € avec frais) est un tableau de Louis Hersent (ill. 1) représentant La Fiancée du roi de Garbe. En tout cas, la lithographie qui le reproduit (ill. 2) donne ce titre en toutes lettres, celui d’un conte de La Fontaine, librement inspiré du Decameron de Bocacce. Cette identification est pourtant assez étrange car on ne retrouve pas dans le conte en question l’épisode représenté. Au dos de l’œuvre acquise par Orléans, on lit également La courte paille, qui est au moins tout-à-fait en phase avec la scène peinte. On y voit en effet un jeune homme faisant tirer au sort deux jeunes femmes. On ne sait quel est l’enjeu, mais s’agissant de contes grivois, on peut imaginer que la gagnante aura droit au faveur du galant. Si La Fiancée du roi de Garbe narre les multiples aventures amoureuses - plus ou moins contraintes - de son héroïne Alaciel, fille du roi Zaïr, qui épousera le roi de Garbe en se faisant passer pour vierge, nous ne voyons aucun passage qui pourrait correspondre à cette scène (et Olivia Voisin, directrice du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, nous a confié qu’elle n’avait pas davantage précisé le sujet). Si quelque lecteur plus savant que nous peut résoudre cette irritante énigme, nous lui en saurons gré.

2. Louis Hersent (1777-1860)
La Fiancée du roi de Garbe
Lithographie - 32,5 x 23,4 cm
Philadelphia, Museum…