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Traits divins. Dessins français du musée d’Orléans XVIIe siècle
Magny-les-Hameaux, Musée national de Port-Royal des Champs, du 23 mars au 1er juillet 2018.
Il n’a fallu qu’à peine quatre mois pour organiser cette exposition de dessins religieux français du XVIIe siècle du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, doté d’un très bon catalogue, ce qui n’est pas un mince exploit. Pourquoi dessins religieux ? Car on est ici à Port-Royal des Champs, et que ce sujet s’impose presque de lui même. Pourquoi le Musée des Beaux-Arts d’Orléans ? Parce que Corentin Dury, jeune et brillant conservateur récemment arrivé à Port-Royal, à qui l’on doit déjà le catalogue et l’exposition consacrés aux peintures italiennes du Musée Tessé (voir l’article), a effectué l’un de ses stages à Orléans où il a découvert la richesse d’un cabinet d’art graphique encore insuffisamment étudié.
- 1. Nicolas Bertin (1667-1736)
Étude de figures (verso)
Sanguine et rehauts de craie blanche - 33,5 x 24,5 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA d’Orléans - Voir l´image dans sa page
- 2. Nicolas Bertin (1667-1736)
Étude d’homme sciant (recto)
Pierre noire et rehauts de craie blanche - 33,5 x 24,5 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA d’Orléans - Voir l´image dans sa page
Pas moins de 53 feuilles, dont une grande partie de dessins inédits ou mal connus sont donc exposés et étudiés. Tous ne sont pas des chefs-d’œuvre, mais il y en a suffisamment pour mériter le déplacement à Magny-les-Hameaux. Plusieurs ont pu être attribués, ou réattribués, et les restaurations effectuées par Valérie Luquet (restauratrice de dessins attachée aux musées d’Orléans) lors de la préparation de l’exposition ont même permis de découvrir une sanguine au verso d’un dessin de Nicolas Bertin (ill. 1). Il s’agit probablement d’une esquisse préparatoire pour un tableau représentant La Construction de l’arche conservé au palais national d’Ajuda, à Lisbonne, dont une autre étude de figure se trouve au recto du dessin (ill. 2).