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Thomas Hope. Regency Designer
Londres, Victoria & Albert Museum, du 21 mars au 22 juin 2008. Puis New York, The Bard Graduate Center for Studies in the Decorative Arts, Design and Culture du 17 juillet au 16 novembre 2008.
- William Beechey (1753-1839)
Thomas Hope, 1798
Huile sur toile - 221,5 x 168,7 cm
Londres, National Portrait Gallery
Photo : Service de presse - Voir l´image dans sa page
C’est à croire que seuls les Anglais savent regarder et exposer les arts décoratifs comme une matière organique, en prise sur la vie de ceux qui en ont fait les compagnons de leur existence ou les armes d’une croisade esthétique. Fuyant le blanc et le gris aseptisés, on ose à Londres les murs de couleurs, les regroupements asymétriques et hybrides, les ruptures d’espace ; on ne déteste pas non plus les effets de théâtre et de lumière quand il s’agit de faire frissonner le marbre d’un Flaxman, d’un Canova, d’un Thorvaldsen ou seulement de réveiller un tableau. Sans bavardage inutile, l’exposition Thomas Hope construit en quelques salles une biographie à la fois précise et distanciée. La scénographie évolutive qu’elle adopte, d’un raffinement bienvenu dans sa quête d’atmosphères adaptées au propos, évite de figer, de refroidir et d’embaumer les tableaux, la sculpture, les meubles, les albums ou la céramique. Comme l’orange et le noir, le bleu et l’or, l’ancien et le moderne se combinent. Autour de 1800, à Paris ou à Londres, la révérence à l’antique et l’éclat de la jeunesse ne se séparaient pas. Pourquoi en serait-il autrement aujourd’hui ? L’exposition du V&A n’a rien d’un catalogue poussiéreux de reliques fanées. Quarante ans après le livre que lui consacrait David Watkin en 1968, d’éminents experts reviennent ainsi avec lui sur la figure fascinante de Hope (ill.), dont la culture internationale nous parle plus que jamais.
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