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Strasbourg 1560-1600. Le renouveau des arts

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Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame, du 2 février au 30 juin 2024.

Vous ne savez pas qui sont Tobias Stimmer et Wendel Dietterlin ? Ce n’est pas très grave, cette exposition strasbourgeoise est là pour nous l’apprendre à travers un panorama complet de la création artistique à la fin du XVIe siècle. Comme toujours en ces lieux magiques, le Musée de l’Œuvre Notre-Dame fait bien plus qu’accueillir le parcours puisqu’on y accède par le magnifique escalier en vis édifié par l’architecte Hans Thomann Uhlberger entre 1578 et 1585, premier chef-d’œuvre présenté. Ceux qui se souviennent de « Strasbourg 1400 » (voir l’article) puis de « Strasbourg 1200 » (voir l’article) ne seront donc pas surpris par cette nouvelle étape pour laquelle ce si beau musée d’art médiéval s’autorise un pas de côté en explorant les derniers feux de la Renaissance dans une très agréable scénographie due à l’Atelier Caravane.


1. Vue de l’exposition « Strasbourg 1560-1600. Le renouveau des arts »
Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
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2. Vue de l’exposition « Strasbourg 1560-1600. Le renouveau des arts »
Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
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La présentation (ill. 1 et 2) magnifie donc tout autant les joyaux du Musée de l’Œuvre Notre-Dame que les importants prêts d’autres institutions strasbourgeoises - citons la précieuse BNU - puisque le propos de l’exposition s’articule habilement autour de récentes opérations de restauration menées sur d’importants vestiges du XVIe siècle finissant : les toiles peintes en grisaille par Tobias Stimmer pour les sculptures de la célébrissime horloge astronomique de la cathédrale puis les boiseries de la salle des Administrateurs de l’Œuvre Notre-Dame, sur lesquelles nous reviendrons plus tard. L’érudition assurée du sujet ne le rend pas un seul instant sévère - ou ennuyeux - car d’excellents textes de salle accompagnant idéalement le visiteur néophyte ou tout au moins peu familier de l’histoire culturelle et artistique de la ville libre d’Empire.


3. Vues des grisailles de Tobias Stimmer restaurées et présentées dans l’exposition
Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
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4. Vues des grisailles de Tobias Stimmer restaurées et présentées dans l’exposition
Photo : Musées de la Ville de Strasbourg
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Assurément, tous ne connaissaient pas le polémiste anti-catholique Johann Fischart ni le diplomate Johannes Schenckbecher. Mais l’horloge astronomique de la ville est depuis la Renaissance l’un de ses monuments les plus prisés des touristes et l’on ne peut qu’inciter les très nombreux visiteurs de la cathédrale Notre-Dame à traverser la place du Château pour découvrir au musée son histoire passionnante. On y voit dans l’exposition des œuvres restaurées comme les dix esquisses sur toile de Tobias Stimmer jusqu’ici conservées en réserve et enfin montrées [1] : c’est une révélation. Parvenues jusqu’à nous par miracle, ces grisailles…

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