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Strasbourg 1200-1230, la révolution gothique
Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame, du 16 octobre 2015 au 14 février 2016
- 1. Vue de l’exposition
Tête des apôtres
Moulages de la Dormition et
du Couronnement de la Vierge, vers 1220
Portail du bras sud du transept de la cathédrale de Strasbourg
Photo : bbsg - Voir l´image dans sa page
Des douze apôtres décapités à la Révolution, il ne reste que six têtes, plus ou moins bien conservées, seuls vestiges des statues colonnes qui scandaient l’un des portails de la cathédrale de Strasbourg, celui du bras sud du transept (ill. 1). Une gravure d’Isaac Brunn en 1617 donne une idée de l’ensemble avant qu’il ne soit abîmé : les disciples étaient disposés trois par trois de part et d’autres des deux vantaux ; Salomon trône sur le trumeau central, juste en-dessous du Christ en buste. Ce roi qui rendit justice avec sagesse est encadré par deux figures féminines incarnant la Nouvelle et l’Ancienne Loi, l’Église et la Synagogue, aux silhouettes longilignes et gracieuses (ill. 2). La première porte une couronne et un calice, la seconde a sa lance brisée et les yeux bandés : elle n’a pas su reconnaître le Christ. Le thème de l’Église se retrouve indirectement à travers celle qui la préfigure, la Vierge Marie, dont les deux tympans illustrent la Dormition et le Couronnement (ill. 1). C’est là, sous Salomon, que s’exerçait probablement la justice de l’évêque. À l’intérieur de la cathédrale se dresse le pilier des Anges, avec une iconographie que l’on trouve habituellement sur le portail : le Jugement dernier, autrement dit la justice divine (ill. 3). Les quatre évangélistes sont disposés au premier registre, puis les anges, et le Christ avec, à ses pieds, des hommes qui sortent de terre.
- 2. L’Église et La Synagogue, vers 1220
Strasbourg, cathédrale, portail du bras sud du transept
Grès - H. 195,5 cm et H. 193,5
Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame
Photo : M. Bertola - Voir l´image dans sa page