Contenu abonnés
Sotheby’s disperse la collection Chalençon
19/6/25 - Paris - Marché de l’art - Trois jours - à peine - après la vente d’un ensemble de pièces issues de la collection Colonna Walewski à Fontainebleau (voir la brève du 19/6/25) sous le marteau de Me Osenat, les affaires reprennent dans la capitale où la maison Sotheby’s a finalement été choisie par le fantasque et sulfureux Pierre-Jean Chalençon [1] pour céder au meilleur prix possible une nouvelle partie de ses objets napoléoniens [2]. La collection tantôt amassée, tantôt gagée ou aliénée au gré de la situation financière, qu’on qualifiera chastement de tendue, de cet amateur exclusif de la figure de l’Empereur, s’est donc vue partiellement dévoilée au grand public, au fil de six journées d’exposition à Paris précédées d’une tournée mondiale passant de Hong Kong à New York. Celle-ci a probablement fait pencher la balance en faveur de Sotheby’s, devant Osenat, partenaire déçu de Pierre-Jean Chalençon qui a donc fait le choix d’une stratégie marketing et médiatique offensive. Plusieurs articles plus ou moins complaisants sont revenus sur cet épilogue (provisoire ?) d’une trajectoire qui semblait incontrôlable, le personnage n’hésitant pas à comparer sa situation à celle de Napoléon Bonaparte. À l’image de la France, qui vivait avec le souvenir du Soleil d’Austerlitz mais dut faire connaissance avec la poussière de Waterloo [3], l’amateur aurait donc été fauché dans son ascension et mis à terre par un fort vent contraire...
-
- 1. Attribué à Antoine-Jean Gros (1771-1835)
Portrait de Bonaparte, Premier consul
Huile sur toile - 61 x 49,8 cm
Vente Sotheby’s Paris, le 23/6/25
Photo : Sotheby’s - Voir l´image dans sa page
Revenons justement à terre et essayons de dissocier les œuvres proposées de la très excessive personnalité de leur dernier propriétaire, entouré de derniers fidèles mais dont les frasques ont fini par lasser les partisans d’antan bien plus nombreux. Chez Sotheby’s, on découvre donc, enfin, une sélection des objets jugés les plus…