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Semper Polonia. L’art en Pologne des Lumières au romantisme (1764-1849)
Dijon, Musée des Beaux-Arts, exposition terminée le 28 février 2005.
- 1. Walenty Wankowicz (1799-1842)
Portrait d’Adam Mickiewicz,
vers 1827-1828
Huile sur toile - 148 x 123 cm
Varsovie, Musée national - Voir l´image dans sa page
Alors que l’on s’apprête à célébrer l’année du Brésil, Nova Polska, la saison polonaise, se termine. L’une des dernières manifestations se tient encore pour quelques jours au musée des Beaux-Arts de Dijon. On ne s’étonnera pas que la Pologne ait choisi de faire escale dans une ville qui a depuis longtemps manifesté de l’intérêt pour les pays de l’Est. Son musée a en effet consacré ces dernières années plusieurs expositions en coopération avec les pays d’Europe centrale. Prague, Dresde, Budapest ou Saint-Petersbourg furent à l’honneur. C’est aujourd’hui à Varsovie et à Cracovie de s’inviter dans la capitale de la Bourgogne.
Le titre est cependant un peu trompeur. Si l’exposition s’avère riche pour le XVIIIe siècle, le XIXe y est assez modeste. Piotr Michalowski est représenté par plusieurs tableaux. On avait pu voir dernièrement une rétrospective monographique de cet artiste au Musée Eugène Delacroix. L’impression qu’on en retire ici n’est pas vraiment différente. Il s’agit à l’évidence, bien qu’il soit une figure très populaire en Pologne, d’un petit maître. Sa meilleure toile exposée, La bataille de Borodino, fait illusion par son caractère esquissé. En revanche, ses deux portraits équestres de Napoléon sont maladroits. Les quelques autres tableaux que l’on peut voir, dont le Portrait d’Adam Mickiewicz par Walenty Wancowicz (ill.1) qui fait la couverture du catalogue, sont à peine plus convaincants, et il faut la présence d’une aquarelle et gouache d’Ary Scheffer, intitulée Polonia et représentant allégoriquement la Pologne, sous les traits d’une jeune femme piétinée par un cavalier Cosaque, pour donner un peu de force à cette partie consacrée au XIXe siècle.