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Sculptures récemment acquises par le Musée des Beaux-Arts de Montréal (1)
12/5/14 - Acquisitions - Montréal, Musée des Beaux-Arts - Le Musée des Beaux-Arts de Montréal vient d’enrichir sa collection de sculptures européennes de plusieurs pièces importantes, en achetant notamment sa première terre cuite du XVIIIe siècle, Marie-Antoinette sous les traits de la Bonté, par Robert-Guillaume Dardel (ill. 1 et 2).
- 1. Robert-Guillaume Dardel (1749-1821)
Marie-Antoinette sous les traits de la Bonté, 1785
Terre cuite, marbre blanc rehaussé
de bronze doré - 49 x 22 x 13,5 cm
Montréal, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBAM - Voir l´image dans sa page
- 2. Robert-Guillaume Dardel (1749-1821)
Marie-Antoinette sous les traits de la Bonté, 1785
Avec sa base en marbre
Terre cuite, marbre blanc rehaussé
de bronze doré - 49 x 22 x 13,5 cm
Montréal, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBAM - Voir l´image dans sa page
Élève de Pajou ayant échoué au concours pour le Prix de Rome, Dardel se spécialisa dans les œuvres de petite dimension, terres cuites et bronzes. Il exposa entre 1781 et 1787 au Salon de la Correspondance, une manifestation privée créée par Claude Pahin de la Blancherie qui permettait notamment aux artistes ne faisant pas partie de l’Académie Royale de montrer leur production. C’est là qu’il présenta, en 1781, Louis XVI conduit par la Sagesse, et en 1786 la statuette de Marie-Antoinette acquise par le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Malgré ces témoignages de courtisanerie, le sculpteur devait prendre ensuite fait et cause pour la Révolution.
Marie-Antoinette est donc représentée comme une figure allégorique que Cesare da Ripa et Jean Baudoin décrivent « vêtue d’une robe de gaze d’or et couronnée d’une couronne de rue, les yeux fixés au ciel, un pélican entre ses bras et à ses côtés un arbre verdoyant sur le bord d’une rivière ». Si la rivière et la robe de gaze d’or ne peuvent être traduites simplement par une statuette en terre cuite, les autres attributs sont bien présents, l’arbre étant réduit à un tronc…