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Salon du Dessin 2012
Riche, comme à son habitude, de très belles feuilles dont beaucoup cette année n’avaient d’ailleurs pas été trop vues (en tout cas pas par nous), le Salon du Dessin 2012 souffre pourtant pour une fois d’un défaut : le nombre de galeries et de dessins de la seconde moitié du siècle dernier ou même encore plus contemporain, était un peu trop grand. Quelle que soit la qualité des œuvres présentées, le Salon risque d’y diluer un peu de sa personnalité, ce qui serait dommage. Il n’y a finalement pas grand-chose de commun entre un stand couvert de dessins anciens et un autre où ne sont accrochées sur un seul rang que quelques feuilles que l’on pourrait trouver aussi bien à la FIAC. Ce qui pour nous est regrettable sera certainement apprécié par d’autres, avec autant de bons arguments que nous. Mais nous nous satisfaisions parfaitement pour notre part d’un événement dont les limites chronologiques correspondaient à peu près à celles que nous nous sommes fixées, soit l’art occidental du Moyen Age aux années 30.
- 1. Ecole française du XVIIIe siècle
Etude d’ailes
Aquarelle et gouache - 41,5 x 26 cm
New York, collection particulière
Vendue par la galerie Eric Coatalem
Photo : Galerie Eric Coatalem - Voir l´image dans sa page
Ceci dit, il faudrait être difficile pour ne pas apprécier cette édition. Comme à notre habitude, nous parcourrons le Salon en nous arrêtant sur quelques dessins nous ayant particulièrement marqué, qu’ils soient ou non par des artistes connus, et que leur prix soit très élevé ou relativement modique. Car contrairement, à ce qu’écrit un journal du soir de référence – certains de ses articles mériteraient des commentaires bien plus acerbes - il n’est pas forcément nécessaire de disposer de 40 000 ou 50 000 euros pour acheter une très belle feuille ou pour « faire sérieux ». On citera, par exemple, une Etude d’ailes de l’école française du XVIIIe siècle (ill. 1) présentée par la galerie Eric Coatalem sur le stand dit des « anonymes » (des…