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Restauration du Triomphe Universel de Marie de Joseph Aubert
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- 1. Vue de la nef et du transept gauche de Notre-Dame-des-Champs avec les peinture de Joseph-Aubert
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
31/10/20 - Restauration - Paris, église Notre-Dame-de-Champs - Né à Nantes en 1849, venu à Paris pour étudier auprès d’Adolphe Yvon puis d’Alexandre Cabanel, Joseph Aubert se spécialisa dans la peinture religieuse. Romain Dauphin-Meunier, auteur d’une thèse, sur cet artiste malheureusement non publiée, écrit qu’il « fut sans doute le chaînon manquant reliant le classicisme archaïsant d’Hippolyte Flandrin au renouvellement formel de Maurice Denis ». Le décor de l’église Notre-Dame-des-Champs à Paris dans le quartier Montparnasse témoigne assez justement de ce rapprochement avec deux peintres dont il n’atteignit certes pas le talent, mais avec qui il peut néanmoins être comparé.
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- 2. Joseph Aubert (1849-1924)
Le Triomphe Universel de Marie (avant restauration)
Huile sur toile marouflée
Paris, église Notre-Dame-des-Champs
Photo : COARC - Voir l´image dans sa page
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- 3. Joseph Aubert (1849-1924)
Le Triomphe Universel de Marie (après restauration)
Huile sur toile marouflée
Paris, église Notre-Dame-des-Champs
Photo : COARC - Voir l´image dans sa page
À l’exception de deux peintures, respectivement par Félix Giacometti dans la chapelle Saint-Joseph du transept gauche, et par François Lafon dans la chapelle du Sacré-Cœur du transept droit, Aubert est l’auteur de l’intégralité du décor qui représente la vie de la Vierge en vingt-deux tableaux (ill. 1) s’étendant sur la nef, le transept et le chœur. Pour se rapprocher au plus près de la réalité, il se rendit à trois reprises au Proche-Orient entre 1892 et 1900.
L’ambition de ce programme et de sa réalisation permet assurément de rapprocher le peintre du Flandrin de Saint-Germain-des-Prés. Sauf erreur, les deux artistes partagent seuls l’honneur d’avoir réalisé le décor pratiquement intégral d’une église parisienne.