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Restauration au Musée Jeanne d’Aboville
6/1/25 - Restaurations - La Fère, Musée Jeanne d’Aboville - Un dodo apparaît dans cette composition qui a retrouvé chacun de ses détails. Le musée Jeanne d’Aboville poursuit ainsi la restauration de ses collections permanentes (voir la brève du 19/1/24) riches de quelque 400 peintures du XVe au XVIIIe siècle, parmi lesquelles les Primitifs flamands et les paysages hollandais ont la part belle. Cet ensemble fut réuni par la comtesse d’Héricourt et légué en 1860 à la Ville de La Fère pour en faire un musée en mémoire de sa mère.
La composition de Jan Pauwel Gillemans n’était plus lisible, cachée par plusieurs couches de vernis jauni et par d’anciens repeints (ill. 1 et 2). Comme l’explique Mariel Hennequin, conservateur et directeur du musée, « la couche de protection présente sur l’œuvre avant restauration était très épaisse et très brillante, et avait été posée en superposition avec des restes d’anciens vernis oxydés présents dans des creux mal nettoyés. On trouvait également dans la feuillure des zones ponctuelles de chanci. Des repeints gênants car oxydés, étaient visibles, en particulier dans le ciel, et des mastics étaient déformés par des gonflements. » Il a donc fallu alléger le vernis et retirer certains repeints. Les anciens mastics ont été remplacés pour mettre à niveau les lacunes avant la réintégration picturale. Le restaurateur Igor Kozak s’est également occupé du support : il était nécessaire de remplacer un précédent rentoilage qui était oxydé et ne présentait plus d’adhérence avec la toile première. Quant au châssis, qui n’était pas d’origine, il présentait des faiblesses structurelles, notamment aux angles, il a donc été supplanté par une structure pérenne à clés.
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- 1. Jan Pauwel Gillemans
le Jeune (1651-1704)
Vertumne et Pomone, avant restauration
Huile sur toile - 49 x 67,5 cm
La Fère, Musée Jeanne d’Aboville
Photo : La Fère, Musée Jeanne d’Aboville - Voir l´image dans sa page