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Prinet. Peintre du temps retrouvé

Auteur : Catherine Gendre.

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Un gentil livre sur un gentil peintre, et d’un auteur assez professionnel pour avoir été conservateur de musée, ce qui ne gâte rien, loin de là [1]... Il ne s’agit pas d’un de ces grands noms vedettes de la peinture qui focalisent facilement l’attention, paresseusement même. Vraiment, qui le connaît, ce charmant René-François Xavier Prinet (1861-1946) d’une famille originaire de Franche-Comté ? Où voir de ses œuvres hors Bourbonne-les-Bains, Belfort ou Vesoul [2] ? Il est tout de même présent au Musée d’Orsay avec un fort joli tableau (ill. 1) qui mérite d’être exposé, pour ne pas parler de son décor des quatre Saisons [3] au Palais voisin de la Légion d’honneur, inaccessible, il est vrai, en temps normal.


1. . René-François-Xavier Prinet (1861-1946)
La Plage de Cabourg à marée haute,
Salon de la Société nationale
des Beaux-Arts, 1910
Huile sur toile - 94 x 150 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : RMN-GP/H. Lewandowski
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Catherine Gendre, l’auteur du texte, et l’éditeur de livres d’art Somogy nous délivrent ainsi une attachante anthologie qui est pratiquement une première, nonobstant la caractéristique prolifération actuelle des catalogues d’expositions, genre de publications qui ne procurent pas forcément une image cohérente et suffisante (ne disons pas scientifique, ce serait prétentieux) de la production d’un artiste. Au moins cette monographie, détaillée et assez bien illustrée (158 planches), est-elle dotée d’annexes documentaires comme il convient : chronologie, liste des expositions – Salons parisiens le plus souvent – auxquelles participa l’artiste avec titres des œuvres montrées là, répertoire des œuvres conservées dans les collections publiques (Prinet y est bien mieux représenté qu’on ne pourrait s’y attendre, mais qui le sait !), avec légendes appropriées, bibliographie qui se veut sélective et qui est néanmoins fournie eu égard à la (relative) célébrité de Prinet. Au total, un ouvrage qui pourra rendre service et qui informera, autant qu’il sera à même de plaire par l’agrément de son illustration.


2. René-François-Xavier Prinet (1861-1946)
Le Balcon, Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, 1906
Huile sur toile - 161 x 191 cm
Caen, Musée des Beaux-Arts
Photo : Musée des Beaux-Arts de Caen/M. Seyve
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Le délicat avec Prinet, c’est qu’on ne sait guère comment l’aborder puis le situer. En tout cas, ne lui adjoignons pas d’emblée de ces faciles qualifications sociétales et littéraires façon sauce nostalgique à la Proust, pour renvoyer à l’image d’un monde d’autrefois, lequel retrouverait présence comme par enchantement, un monde quiètement bourgeois qui rassure et intéresse subtilement parce qu’il est disparu et qu’il apparait en conséquence inoffensif, monde d’un esthétisme qui flatte, ennoblit et dignifie celui qui s’en montre féru… Mais voilà qui aide mal à première vue à définir un style et, du…

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