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Poussin et Moïse. Du dessin à la tapisserie
Bordeaux, Musée des Beaux-Arts, du 30 juin au 26 septembre 2011.
Paris, galerie des Gobelins, de juin à septembre 2012.
L’exposition avait été présentée à Rome, Villa Médicis, du 7 avril au 5 juin 2011.
Si Nicolas Poussin, à de nombreuses reprises au cours de sa carrière, a représenté des épisodes de l’histoire de Moïse, il n’avait jamais été question pour lui d’en faire une série homogène au contraire des Sept Sacrements ou des Saisons, et encore moins de la traduire sous forme de tapisseries. Ce n’est qu’une vingtaine d’années après sa mort que cette transcription fut exécutée.
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- 1. Exposition Poussin et Moïse
au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Moïse sauvé des eaux de Nicolas Poussin
A gauche, le tableau du Louvre ; à droite, la tapisserie
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
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- 2. Nicolas Poussin (1594-1665)
Moïse sauvé des eaux, 1647
Huile sur toile - 120 x 195 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN/J.-G. Berizzi - Voir l´image dans sa page
C’est cette histoire originale que raconte le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux dans une exposition auparavant présentée, dans une configuration un peu différente, à la Villa Médicis, et qui sera montrée l’année prochaine à la galerie des Gobelins.
L’intégralité de la tenture de l’histoire de Moïse est réunie, même s’il s’agit de pièces provenant de tissages différents. Trois d’entre elles sont confrontées aux originaux de Poussin prêtés par le Louvre (ill. 1 et 2) mais aussi à des dessins préparatoires et même, dans le cas de L’Adoration du Veau d’Or, au carton conservé au Mobilier National (ill. 3). Le catalogue, en deux volumes [1], est riche d’essais s’interrogeant sur la question de la dimension et du format chez Nicolas Poussin, des rapports entre la peinture et la tapisserie et des transformations des compositions que nécessite le passage de l’une à l’autre, mais aussi sur les conditions dans lesquelles ces tableaux conçus comme des œuvres individuelles furent réunis en un véritable cycle.