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Portraits publics, portraits privés. 1770-1830

Paris, Grand Palais, du 4 octobre 2006 au 8 janvier 2007.
L’exposition ira ensuite, sous le titre Citoyens et rois : portraits à l’époque de la Révolution 1760-1830 à la Royal Academy de Londres du 3 février 2007 au 20 avril 2007. Une étape était prévue à New York au centre d’exposition, autrefois musée, The Salomon Guggenheim Museum. Celle-ci a été annulée.

1. Antoine-François Callet (741-1823)
Louis XVI, 1789
Huile sur toile - 246 x 192 cm
Clermont-Ferrand, Musée d’Art Roger-Quilliot
Photo : Musée d’Art Roger Quilliot
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Quoi de commun entre le Portrait de Louis XVI de Callet (ill. 1), qui ouvre l’exposition, encore marqué par la pompe des effigies royales issues du Louis XIV de Rigaud, modèle qui s’imposa largement dans l’Europe entière, et celui de Monsieur Bertin par Ingres qui la clôt ? Pas grand chose en définitive, et pourtant les deux œuvres ne sont séparées que par quelques décennies. Les événements qui bouleversèrent l’Europe durant cette période marquèrent profondément l’histoire du portrait, et c’est une des réussites de cette exposition que d’illustrer les évolutions de ce genre en relation avec l’évolution des mentalités pendant ces temps troublés. Encore considéré comme mineur à la fin de l’Ancien Régime, le portrait se transforma pour finalement s’imposer comme l’égal de la peinture d’histoire, traduisant ainsi la nouvelle place de l’homme dans la société.

L’exposition est très réussie, mais on aurait aimé, peut-être, un grain de folie qui aurait permis à cette démonstration d’un grand classicisme de transcender son sujet. Nulle part ou presque n’est abordée la question de la caricature, centrale à cette époque, surtout en Angleterre, pays dont la production est pourtant largement représentée. Quelques absences sont difficilement explicables, au premier rang desquelles celle de Pompeo Batoni, le premier portraitiste italien de la seconde moitié du XVIIIe siècle, mort en 1787, qui représenta la plupart des voyageurs du Grand Tour qui ne pouvaient imaginer s’arrêter à Rome sans repartir avec leur effigie par ce peintre. Enfin, l’explosion des portraits au Salon, dans la décennie 1820, les années dites romantiques, est quelque peu sacrifiée [1]. Le catalogue, organisé suivant les mêmes sections que l’exposition, souffre parfois de reproductions médiocres, trop…

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