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Plusieurs nouveaux tableaux pour le Musée Fabre
7/9/22 - Acquisitions - Montpellier, Musée Fabre - Alors que la passionnante rétrospective Gauffier (voir l’article) vient tout juste de fermer ses portes, avant de gagner le Musée Sainte-Croix de Poitiers - ville d’origine de l’artiste néoclassique - dans une version plus réduite, il est temps de revenir sur quelques enrichissements récents du Musée Fabre. Celui-ci assure une veille constante sur le marché de l’art et saisit régulièrement l’opportunité d’acheter des œuvres comblant les quelques lacunes de ses riches collections. Ses axes d’acquisitions sont désormais bien connus de La Tribune de l’Art, du moins pour l’art ancien et moderne, mais le premier tableau (ill. 1) que nous signalons constitue bien une rareté. Peinte en 1819 par le méconnu Jean-Baptiste Borély, cette conversation piece évoque davantage le XVIIIe siècle que la Restauration. Entre portrait, scène de genre et paysage, l’artiste montpelliérain a représenté trois femmes non identifiées - peut-être une mère et ses deux filles - installées dans un jardin agrémenté d’une fontaine et d’une terrasse.
- 1. Jean-Baptiste Borély (1776-1829)
Jeunes femmes dans un jardin à l’anglaise, 1819
Huile sur toile - 75,5 x 92 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Marc-Arthur Kohn - Voir l´image dans sa page
La plus âgée de ces trois femmes observe celle qui est installée au centre de la composition, occupée à dessiner, tandis que la dernière semble jeter un coup d’œil timide au spectateur. Outre ces jeux de regards, le peintre a particulièrement soigné les détails des toilettes, parfaitement représentatives des tendances de la mode de l’époque. Les robes de mousseline, les gants, l’ombrelle ou les deux beaux châles portés par la femme de droite et celle de gauche contribuent ainsi au raffinement de ce tableau, probablement peint à Montpellier, comme l’évoque l’inscription lisible en bas à gauche de la toile : « J.B. Borely, Monspessalanensis, anno 1819 ». Chef-d’œuvre d’un peintre local…