Contenu abonnés

Peintures germaniques des collections françaises (1370-1550)

5 5 commentaires Toutes les versions de cet article : English , français

Dijon, Musée des Beaux-Arts, Besançon, Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et Colmar, Musée Unterlinden, du 4 mai au 23 septembre 2024.

Il y a des travaux essentiels, qui révèlent au public, qu’il soit ou non spécialisé, tout un pan de l’histoire de l’art et des musées. Le projet mené par l’INHA sur la peinture germanique dans les collections françaises est de ceux-là. Il se concrétise sous deux formes. L’une, pérenne, sera la base de données incluses dans Agorha (le portail qui regroupe toutes les bases créées par l’INHA) mais dont on peut regretter qu’elle soit encore inaccessible en ligne, l’autre plus éphémère - mais qui demeurera grâce à son excellent catalogue - est une exposition en trois parties, à Dijon, Besançon et Colmar, qui permet d’admirer un grand nombre d’œuvres, certaines fort connues, d’autres redécouvertes à cette occasion. L’ensemble forme un panorama impressionnant qui va de la fin du XIVe siècle au milieu du XVIe en se répartissant comme suit : à Dijon les œuvres du Moyen Âge tardif, à Besançon les peintures de la Renaissance et enfin à Colmar la peinture du Rhin supérieur pendant la même période.


1. Vue de l’exposition Peintures germaniques des collections
françaises (1370-1550)
au Musée des Beaux-Arts de Dijon
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Nous ne saurions trop conseiller à nos lecteurs de prévoir un parcours qui peut se faire en deux jours et qui passerait par les trois villes. Chaque étape vaut le détour, même si la présentation dijonnaise l’emporte grâce à la sobriété de la muséographie, les couleurs des cimaises de Colmar et Besançon n’étant pas toujours du meilleur goût. Mais il s’agit de broutilles sans grande importance au regard de l’immense travail accompli. S’il fallait encore une critique, elle pourrait porter sur les titres ridicules : « Couleur, Gloire et Beauté » à Besançon, « Made in Germany » à Colmar, et même « Maîtres et merveilles » à Dijon. Pas sûr qu’il faille cela pour attirer le public.
Nous traiterons ici l’exposition comme un tout, ce dont témoigne le catalogue unique, même si nous nous pencherons parfois sur le parcours particulier d’un musée. En revanche, nous ne résumerons ici ni l’histoire de la peinture allemande à la Renaissance, ni celle de la constitution des collections en France. Le premier point n’est d’ailleurs pas au centre du propos, qui s’attache avant tout aux œuvres, celles-ci ne permettant pas de retracer une histoire complète de la peinture germanique. Le second en revanche est abordé très précisément dans le catalogue et nous y renverrons le lecteur intéressé. Signalons simplement que fort logiquement, à l’exception du Louvre, les principaux musées ayant des collections conséquentes de peinture allemande de cette époque sont ceux de l’est de la France, que seuls quelques-uns d’entre eux ont mené une politique volontaire dans ce domaine (dont évidemment celui de Colmar), et que les œuvres conservées dans d’autres musées, ou dans les églises hors d’Alsace y sont le plus souvent arrivées par hasard au gré de donations. L’exposition s’intéresse avant tout aux objets (un…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.