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"Peindre les courses" et "Country Life", expositions du Château de Chantilly et du Musée de la Chasse
Chantilly, Musée Condé, « Peindre les courses » et « Géricault au Musée Condé », du 16 juin au 14 octobre 2018.
Paris, Musée de la Chasse, « Country Life. Chefs-d’œuvre de la collection Mellon du Virginia Museum of Fine Art », du 4 septembre au 2 décembre 2018.
- 1. Théodore Géricault (1791- 1824)
Course de chevaux » dit « Le Derby de 1821 à Epsom » (1821).
Huile sur toile - 92 x 123 cm
Paris, musée du Louvre.
Photo : RMN-GP/P. Fuzeau - Voir l´image dans sa page
« Faut-il que, sous prétexte d’exactitude, l’artiste représente ce que l’œil humain ne voit jamais ? [1] » Un cheval au galop, par exemple, est un cheval volant, les quatre fers en l’air, dans beaucoup de peintures (ill. 1), jusqu’à ce que, dans les années 1870, les chronophotographies d’Etienne-Jules Marey et d’Eadweard Muybridge décomposent les mouvements de l’animal et montrent que la posture est tout bonnement impossible. C’est fâcheux. D’autant que la course hippique est à cette époque devenue un thème pictural à part entière. La discipline sportive elle-même est apparue en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle avant d’arriver en France au XIXe ; d’abord loisir d’aristocrates, elle devient progressivement un sport réglementé. Chantilly puis Longchamp attirent les turfistes et les mondanités, offrant aux artistes un sujet typique de la modernité.
Car si la figure du cavalier traverse toute l’histoire de l’art, la course hippique est un sujet en soi, avec des acteurs et un cadre bien spécifiques : les jockeys vêtus de casaques colorées, l’hippodrome où le public piaffe autant que les cavaliers ; même les chevaux appartiennent à une race créée spécialement pour la course : les pur-sang (thoroughbred ).
- 2. George Stubbs (1724-1806)
Portrait d’Assheton, premier vicomte Curzon avec sa jument Maria, 1791
Huile sur toile - 100 x 126 cm
Paris Musée du Louvre
Photo : RMN-GP/G. Blot - Voir l´image dans sa page
On ne pouvait donc pas trouver un meilleur écrin que le château de Chantilly pour une exposition sur le sujet. Les commissaires ont choisi de le traiter à travers trois peintres, George Stubbs, Théodore Géricault, Edgar Degas, qui se sont regardés et copiés (ill. 1 à 3).
Stubbs, en Angleterre, fut le…