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Orsay acquiert une œuvre de Georges de Feure
17/11/23 - Acquisition - Paris, Musée d’Orsay - Siegfried Bing joua un rôle prépondérant dans le renouveau - c’est le mot juste - des arts décoratifs. En 1895, il ouvrit à Paris son magasin « L’Art nouveau », qui donna son nom à ce célèbre courant artistique au tournant des XIXe et XXe siècles, florissant dans toute l’Europe sous diverses appellations, Arts and Crafts au Royaume Uni, Jugendstil en Allemagne... À l’Exposition universelle de 1900, il disposa de son propre pavillon, baptisé « L’Art Nouveau Bing » (ill. 1 et 2). Cette architecture éphémère fut construite par André Arfvidson. Georges de Feure se vit confier l’ornement de la façade qu’il scanda de sept panneaux peints à l’huile sur toile, choix étonnant pour un décor extérieur. L’iconographie de l’ensemble n’est précisé nulle part sinon dans un article de Gabriel Mourey pour La Revue des arts décoratifs, affirmant que l’artiste avait décliné les allégories des arts appliqués, La Ferronnerie, La Joaillerie, La Verrerie, La Poterie, Les Travaux du cuir, ainsi que La Sculpture et L’Architecture.
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- 1. Exterior view of the Bing Art Nouveau Pavilion, 1900
Photo : Public domain - Voir l´image dans sa page
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- 2. Vue extérieure du pavillon « L’Art nouveau Bing », 1900
Photographie collée dans l’Album de références de l’Art Nouveau.
Paris, bibliothèque des Arts décoratifs
Photo : Arts décoratifs - Voir l´image dans sa page
Ces panneaux qui se déployaient sous une frise architecturale d’orchidées stylisées réalisées par La Forest, ont été dispersés et perdus. Seuls trois sont aujourd’hui localisés, acquis par le Musée d’Orsay. Deux d’entre eux ont été offerts en 2015 par la Société des Amis [1] : le premier représente La Poterie (ill. 3), le deuxième n’est pas clairement identifié (ill. 4), car l’attribut de la jeune femme - une étoffe - ne correspond à aucune des allégories citées par Mourey. Elle pourrait plus logiquement incarner l’art du textile.
Un troisième…