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Noël-Nicolas Coypel 1690-1734

Auteur : Jérôme Delaplanche

Avant de parler du dernier livre Arthéna, le premier que nous chroniquons sur le site La Tribune de l’Art, il nous semble important de rendre hommage à cette maison d’édition, sans but lucratif, dont les membres (et les auteurs) sont bénévoles, et qui poursuit depuis environ trente ans une remarquable politique de publications. En éditant des ouvrages de fond, principalement des monographies sur les peintres français des XVIIe et XVIIIe siècle, elle remplit un rôle indispensable dont toute l’histoire de l’art profite.
Après Antoine et Charles Coypel, c’est aujourd’hui au tour de Noël-Nicolas, demi-frère d’Antoine, mais d’une génération plus jeune, de faire l’objet d’un catalogue raisonné. Il fut sans doute l’un des peintres les plus malheureux de son temps et ne connut pas la renommée de son frère et de son neveu. Mort jeune, il ne fut jamais réellement reconnu, et sa fortune posthume fut, jusqu’à nos jours, médiocre.
Comme le souligne l’auteur, Jérôme Delaplanche, les débuts de Noël-Nicolas Coypel ne sont guère concluants, et ses premiers tableaux ne présagent pas d’un grand peintre. Le sacrifice de Melchisédech et La Manne (Paris, Saint-Nicolas du Chardonnet) sont d’une composition banale, voire maladroite. Il les peint en 1713, à 23 ans, âge où l’on pourrait penser que l’artiste est formé et déjà maître de ses moyens. Jérôme Delaplanche avance l’hypothèse qu’une Adoration des bergers, conservée à Saint-Nicolas-des-Champs, pourrait faire partie de la même commande que ces deux tableaux car les dimensions sont similaires. Cela paraît peu probable pour des raisons iconographiques : si le Sacrifice de Melchisédech et La Manne, scènes de l’Ancien Testament, peuvent être considérées comme des préfigurations du Nouveau, le sujet de l’Adoration des bergers ne leur répond pas et aurait rendu l’ensemble incohérent.
Le Christ conduit chez Caïphe, judicieusement acquis en 2000 par le musée de Rouen, et daté de 1717 montre de sensibles progrès dans la mise en page et le…

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