Subscriber content
Nicolas Poussin. La Fuite en Égypte
Lyon, Musée des Beaux-Arts, du 15 février au 19 mai 2008.
- 1. Nicolas Poussin (1594-1665)
La Fuite en Egypte, 1657
Huile sur toile - 97 x 133 cm
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Photo : D. R. - See the image in its page
Les lecteurs de La Tribune de l’Art savent comment le musée lyonnais, après que le ministère eut classé le tableau « trésor national » (voir brève du 17/8/04) et qu’après les patientes démarches entreprises par Sylvie Ramond pour rassembler les mécènes lyonnais (voir brève du 2/2/07) le Louvre eut mis le poids de son nom et de ses réseaux (voir brève du 18/7/07), est parvenu à recevoir en dépôt la toile de Nicolas Poussin menacée d’être vendue à l’étranger. Après son exposition au Louvre, La Fuite en Égypte a gagné son lieu de résidence. Et le Musée des Beaux-Arts en profite pour organiser une exposition temporaire très intelligente autour de l’œuvre nouvellement acquise. Exposition thématique, plus ambitieuse que les expositions-dossiers habituelles, confiée aux soins d’Isabelle Dubois, et réunissant autour de La Fuite des œuvres de contemporains (Champaigne, Stella, Bourdon ou Le Dominiquin) traitant de quelques scènes de l’enfance du Christ confrontés aux versions de Poussin ainsi que des œuvres de Poussin lui-même contemporaines de La Fuite (toile que l’on s’accorde à dater, sur la foi des témoignages d’André Félibien et de quelques auteurs du temps, de 1657, donc de la dernière période de l’artiste puisqu’il meurt en 1665 à l’âge de soixante et onze ans). Le Louvre, mais aussi la National Gallery de Dublin, la Dulwitch Picture Gallery de Londres, L’Ermitage de Saint-Pétersbourg, le Fitzwilliam Museum de Cambridge ont ainsi prêté au musée lyonnais de quoi proposer une riche présentation de l’une des sources majeures d’inspiration de la peinture religieuse classique afin de permettre au visiteur de comprendre l’originalité de Poussin et les enjeux de son tableau.