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Musée du Grand siècle à Saint-Cloud : l’interview de Patrick Devedjian
L’installation de la collection de Pierre Rosenberg dans un nouveau musée qui sera installé à Saint-Cloud et qui sera à la fois consacré au XVIIe siècle, avec des dépôts importants de diverses institutions, et aux collectionneurs, ce qui élargira le champ chronologique.
L’échec du projet des Andelys ne devrait pas se renouveler car le département des Hauts-de-Seine, et son président Patrick Devedjian, s’est dès l’origine impliqué fortement. Il était donc normal de l’interroger à ce sujet.
- Patrick Devedjian
Président du conseil départemental des Hauts-de-Seine
© CD92/Olivier Ravoire. - Voir l´image dans sa page
Comment est née votre passion pour l’histoire de l’art en général et pour le XVIIe siècle en particulier ?
Je suis venu au dessin grâce à mon père. Et dans ma jeunesse, j’ai rencontré Antoine Schnapper, qui était le gendre de Raymond Aron avec qui j’avais créé la revue « Contrepoints ». Il m’a fait découvrir la peinture du XVIIe siècle.
Comment en êtes-vous arrivé à devenir collectionneur ?
À l’âge de trente ans j’ai commencé à acheter un dessin de temps en temps. À cette époque, ils n’étaient pas très chers. J’ai acheté des peintures aussi, mais beaucoup plus tard. Essentiellement du XVIIe siècle mais aussi quelques peintures orientalistes.
Comment avez-vous été amené à proposer à Pierre Rosenberg de vous substituer aux Andelys ?
Ìl y a assez longtemps, j’avais donné une interview et j’avais dit que, pour moi, Poussin était le plus grand peintre français, parce que c’était un peintre cérébral. Peu de temps après j’ai rencontré Pierre Rosenberg et celui-ci m’a dit : « vous êtes un cas unique, l’homme politique français qui aime Poussin ! » nous avons continué à nous voir, j’ai beaucoup d’admiration pour son œil d’aigle, pour ses travaux, pour sa fécondité. Il m’avait parlé de son projet aux Andelys et des difficultés qu’il avait pour le mettre en œuvre, notamment pour des questions financières. J’ai saisi l’opportunité et je lui ai proposé, si ça ne marchait pas aux Andelys, qu’il puisse venir dans les Hauts-de-Seine.
J’ai suivi attentivement le projet des Andelys, votre projet est encore plus ambitieux, mais comment être certain qu’il va aboutir. Le ministère de la Culture va-t-il participer financièrement ?
Je ne suis pas dépendant des subventions de l’Etat. J’ai déjà créé La Seine Musicale en partenariat public-privé, mais avec des fonds du Département des Hauts-de-Seine qui est bien géré, avec très peu d’endettement.…