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Monfreid. Sous le soleil de Gauguin
Perpignan, Musée Hyacinthe Rigaud, du 25 juin au 31 décembre 2022 (initialement prévue jusqu’au 6 novembre, l’exposition a été prolongée).
Si plusieurs de ses œuvres ont fait leur entrée dans les collections publiques nationales ces dernières années (voir les brèves), George Daniel de Monfreid demeure largement méconnu et presque toujours considéré au prisme de son indéfectible amitié avec Paul Gauguin, le rôle tenu auprès de ce dernier dont il devint l’exécuteur testamentaire et le biographe éclipsant son œuvre propre. Près de vingt ans après la première exposition strictement monographique que lui dédiaient le Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle d’Alençon et le Musée d’Art et d’Histoire de Narbonne [1] (désormais Palais-Musée des Archevêques de Narbonne), le Musée Hyacinthe Rigaud poursuit l’entreprise de réhabilitation alors initiée et depuis demeurée isolée.
- 1. George Daniel de Monfreid (1856-1929)
Profil de Paul Gauguin, vers 1896
Huile sur carton - 43,8 x 36,2 cm
St. Petersburg (Floride), Museum of Fine Arts
Photo : Museum of Fine Arts St. Petersburg - Voir l´image dans sa page
- 2. George Daniel de Monfreid (1856-1929)
Etude pour un calvaire dit Mater Dolorosa, 1897
Bas-relif en bois et plâtre polychrome - 74,5 x 59 x 19 cm
Cleveland, Cleveland Museum of Art
Photo : Cleveland Museum of Art. - Voir l´image dans sa page
Familier du Roussillon où il vécut une grande partie de sa vie dans la propriété familiale de Saint-Clément à Corneilla-de-Conflent, l’artiste jouit à Perpignan d’une moins timide postérité. Protagoniste de deux expositions thématiques du Musée Hyacinthe Rigaud en 1958 [2] et en 1998 [3], il bénéficie depuis la refonte du parcours permanent de 2017 (voir l’article) d’une section dédiée où l’emblématique Hommage à Gauguin, don historique de la fille de l’artiste, Agnès Huc de Monfreid, en 1959, côtoie une série de dépôts consentis par Orsay et les nombreux achats conclus sur le marché de l’art et auprès de collections particulières depuis 2020 (voir les brèves du 19/12/20 et du 14/5/22).
- 3. George Daniel de Monfreid (1856-1929)
Couverture pour Noa Noa, voyage de Tahiti, récit de Paul Gauguin, édition Crès, 1924
Xylographie couleur - 29,3 x 21, 3 cm
Collection privée
Photo : collection privée - Voir l´image dans sa page
- 4. George Daniel de Monfreid (1856-1929)
Couverture des Immémoriaux de Victor Segalen, 1916-1921
Xylogravure, tirage couleur
Collection privée
Photo : Collection privée - Voir l´image dans sa page
Un fonds propre décroché le temps de la rétrospective, fraction du corpus quasi exhaustif des œuvres de l’artiste conservées en collections publiques nationales réunies pour l’occasion. Soit une cinquantaine d’œuvres majoritairement issues des musées d’Occitanie – du Musée Rigaud donc mais aussi du Musée des Beaux-Arts de Béziers, du Musée Toulouse-Lautrec d’Albi, du Palais-Musée des Archevêques de Narbonne et du Musée Fabre de Montpellier - dont un essai du catalogue [4] rappelle le rôle pionnier pour la reconnaissance de l’artiste dès le début du XXe siècle. Cas…