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Quand le ministère de l’Environnement menace les œuvres d’art en ivoire

Paris, vers 1260-1280
Descente de croix
Ivoire
Avec la législation que souhaite Ségolène
Royal, les deux statues de droite n’auraient
pas pu être acquises
Paris, Musée du Louvre
Photo : Musée du Louvre
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Début 2013, le Louvre achetait, notamment grâce à une souscription publique, deux ivoires médiévaux (ill.) qui complétaient un groupe de sa collection (voir la brève du 1/2/13). Régulièrement d’ailleurs, les musées enrichissent leurs collections avec des œuvres en ivoire, un des matériaux de prédilection utilisé par les artistes depuis la préhistoire. Citons tout récemment, au Louvre également, la préemption d’un Saint Sébastien d’un sculpteur français du XVIIe siècle, Pierre-Simon Jaillot en 2014 (voir la brève du 14/10/14), ou l’achat d’un diptyque en ivoire byzantin en 2013 (voir la brève du 1/3/13). Rappelons la publication par le Louvre en 2010 de son catalogue des ivoires Renaissance et des Temps modernes (voir l’article) ou l’exposition à Lens de l’année dernière, intitulée : « D’or et d’ivoire. Paris, Pise, Florence, Sienne 1250-1320 » (voir l’article). L’ivoire a été utilisé de tous temps et en tous lieux, il constitue une partie essentielle de notre patrimoine.

Demain, si le gouvernement français arrive à ses fins, toute acquisition d’œuvres en ivoire par les musées sera impossible. Toute vente d’objets d’art fabriqué dans cette matière sera illégale. C’est en effet le souhait de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, d’interdire « tout commerce d’ivoire sur le territoire français [1] », ce qui implique de facto l’interdiction du commerce des antiquités en ivoire. Vouloir, aujourd’hui, sauver les éléphants des menaces qui pèsent sur eux en raison du trafic d’ivoire est évidemment un objectif non seulement louable, mais indispensable. Personne de censé ne pourrait dire le contraire. Il est donc essentiel qu’aucun de ces mammifères ne soit plus tués pour son ivoire, ce qui rend légitime l’interdiction de…

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