Contenu abonnés

Même pas peur ! Collection de la baronne Henri de Rothschild

Toulouse, Fondation Bemberg, du 29 juin au 30 septembre 2018

Des squelettes en veux-tu, en voilà, qui ricanent et grimacent, roulent des yeux, tirent la langue et rappellent aux vivants que leur tour viendra (ill. 1). La baronne de Rothschild badinait avec la Mort. « Alors que la plupart des femmes s’amusent à réunir dans des vitrines des bijoux, des éventails, des nécessaires à ouvrages anciens, la baronne Henri, comme on l’appelait couramment, prenait plaisir à collectionner de minuscules têtes de mort en toutes matières  [1] ».


1. Pommeau de canne à système, vers 1900
Briggs and son
Ivoire polychrome - 3,5 x 3,5 x 5 cm
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : Musée des Arts décoratifs
Voir l´image dans sa page
2. Epingle de cravate
Banquier fumant le cigare,
Paris, vers 1890-1900
Or, émail, diamants - 1,7 x 2 x 1 cm
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : Musée des Arts décoratifs
Voir l´image dans sa page

Elle le faisait avec un certain humour : Mathilde de Weisweiller (1874-1926), qui entra dans la famille des Rothschild [2] en 1895 possédait tout de même un dessin intitulé Le Banquier et la Mort attribué à Baudouin , ainsi qu’une épingle à cravate en forme de crâne caricaturant l’homme d’argent, doté de lorgnons et d’un gros cigare (ill. 2). En ivoire, bois, os, cristal de roche, corail, pierres précieuses ou en plastique, elle légua à son décès en 1926 quelque 180 œuvres au Musée des Arts décoratifs. Celui-ci a entrepris de les étudier, de les publier et de les exposer, cet été, dans un musée de collectionneur, la Fondation Bemberg à Toulouse.

3. France, premier tiers du XVIe siècle
Transi
Terre cuite polychromie - 35 x 15
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : bbsg
Voir l´image dans sa page

Sophie Motsch, commissaire de l’exposition, s’est attaquée à une tâche difficile. Seule leur apparence macabre harmonise ces objets disparates, de qualité inégale, d’époques et de matières variées, de natures différentes aussi. On trouve quelques peintures…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.