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Masséot Abaquesne. L’éclat de la faïence à la Renaissance
Écouen, Musée national de la Renaissance, du 11 mai au 3 octobre 2016.
- 1. Masséot Abaquesne (actif en 1526
et mort avant 1564)
Pavement pour la Galerie de Psyché
du château d’Ecouen, 1542
Céramique - 1138x 407 cm
Ecouen, Musée de la Renaissance
Photo : RMNGP /M.Rabeau / RJ.Ojéda - Voir l´image dans sa page
Il fut d’abord « emballeur » ; c’est écrit sur un document de 1526. Mais comme les historiens ne voyaient pas le rapport avec son métier de faïencier, ils lurent « émailleur » ; en effet, c’était plus cohérent. Pourtant, c’est bel et bien en tant qu’emballeur au port de Rouen que Masséot Abaquesne apparaît pour la première fois dans les archives, et ce n’est qu’en 1538 qu’il est enfin cité comme « émailleur en terre ». Son ascension sociale au sein de la bourgeoisie marchande rouennaise fut donc relativement rapide.
Le Musée d’Écouen accueille la première rétrospective de cet artiste qui, tombé dans l’oubli peu après sa mort, resurgit au XIXe siècle et se vit alors attribuer frénétiquement tous les carreaux de faïence que l’on avait sous la main. Les recherches ont depuis nuancé les attributions et cette exposition permet de faire le point sur la production du faïencier tout en rappelant le contexte artistique dans lequel elle s’est développée.
Beaucoup de questions restent en suspens cependant : on ne connaît pas la formation de Masséot qui fut de toute évidence influencé par la faïence anversoise - dominée alors par un Italien installé en Flandres, Guido Andries - sans que l’on puisse avoir la preuve d’un quelconque voyage de l’artiste normand. Rouen était en tout cas un nœud commercial entre la France, l’Angleterre et le Nord de l’Europe où il a pu voir des œuvres d’Anvers. On ne sait pas non plus où se trouvait précisément son atelier ; un atelier suffisamment important pour répondre à des commandes à la fois prestigieuses et nombreuses. Plusieurs faïenciers et peintres travaillèrent pour lui - il n’est d’ailleurs pas certain que Masséot mît lui même la main à la terre.
L’exposition comme le catalogue…