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Maîtres du dessin européen du XVIe au XXe siècle. La collection Georges Pébereau
Paris, musée du Louvre du 22 novembre 2009 au 22 février 2010.
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- 1. Francesco Vanni (1562-1610)
Le Pardon de saint François d’Assise
Huile sur papier marouflé sur toile - 28,1 x 18,5 cm
Paris, collection Georges Pébereau
Photo : Musée du Louvre - Voir l´image dans sa page
Est-il légitime d’exposer des collections privées au Louvre ? La réponse est certainement oui lorsque celles-ci sont d’une qualité digne de ce musée. C’était le cas de celle de Louis-Antoine Prat ou encore de celle des Motais de Narbonne qui sera montrée au printemps [1].
Peut-on en dire autant de la collection de Georges Pébereau ? Pierre Rosenberg a coutume de dire que pour bien collectionner il faut du temps, de l’argent, des connaissances. On devrait ajouter : du goût. Georges Pébereau, incontestablement, a de l’argent. Mais on ne peut se contenter d’aligner côte à côte des grands noms - Castiglione (ill. 17), Poussin, Le Brun, Watteau, Boucher, G.B. Tiepolo, Greuze, Prud’hon, Corot, Toulouse-Lautrec, Seurat, Cézanne, Carpeaux - sans se préoccuper de leur qualité.
Il faut cependant être juste, certaines feuilles sont d’un très haut niveau : le Francesco Vanni (ill. 1), acquis au Salon du Dessin 2009 et dont nous avions d’ailleurs parlé à cette occasion, est un chef-d’œuvre, ainsi que le Fragonard, le David provenant de la vente Saint-Laurent et Bergé (ill. 2), le Girodet, le Géricault, l’aquarelle de Paolo et Francesca de Delacroix (ill. 3), le Portrait d’Oscar de Ronchicourt de Chassériau, le grand Puvis de Chavannes ou le Carlos Schwabe... Peut-être un quart des quatre-vingt trois dessins exposés sont dignes du Louvre. Hélas, ce ne sont pas eux qui lui ont été offerts.
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- 2. Jacques-Louis David (1748-1825)
Portrait d’un inconnu, dit de Saint-Estève
Mine de plomb, plume et encre noire,
lavis brun et rehauts de blanc - D. 18 cm
Paris, collection Georges Pébereau
Photo : Christie’s - Voir l´image dans sa page