Lucie Cousturier. Une artiste chez les néo-impressionnistes

Nombreuses sont les expositions à l’avoir convoquée ces dernières années, figure secondaire de grandes monographies néo-impressionnistes ou de florilèges féminins du tournant du XXe siècle, de Félix Fénéon au musée du Quai Branly (voir l’article) et Signac collectionneur à Orsay (voir l’article), aux Pionnières du musée du Luxembourg (voir l’article) et Artistes voyageuses d’Evian et Pont-Aven. Lucie Cousturier n’en demeure pas moins encore largement méconnue, et l’exposition que lui consacre le musée de l’Annonciade à l’occasion du centenaire de sa mort, sept ans après la première présentation monographique du musée de Vernon, poursuit judicieusement sa réhabilitation. Historienne de l’art, spécialiste de l’artiste, auteur de la monographie de référence parue en 2008 et du catalogue raisonné en cours d’élaboration, Adèle de Lanfranchi assure une nouvelle fois le commissariat scientifique, ici aux côtés de Séverine Berger, directrice du musée tropézien.

1. Lucie Cousturier (1876-1925)
Fleurs
Huile sur toile - 65,5 x 54,5 cm
Saint-Tropez, musée de l’Annonciade
Photo : Saint-Tropez, musée de l’Annonciade

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2. Lucie Cousturier (1876-1925)
Tirailleur sénégalais écrivant
Aquarelle - 63 x 47 cm
Saint-Tropez, musée de l’Annonciade
Photo : Saint-Tropez, musée de l’Annonciade

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Disons-le d’emblée, l’exposition n’a rien à révéler qui ne l’ait déjà été. Peintre néo-impressionniste au talent unanimement reconnu de son vivant, élève puis amie proche de Paul Signac et des principaux divisionnistes, Lucie Cousturier fut aussi critique d’art - auteur de biographies de référence de Seurat, Signac, Cross, Ker Xavier Roussel, Bonnard et Maurice Denis -, collectionneuse - heureuse détentrice du Dimanche après-midi à la Grande Jatte de Seurat, cadeau de mariage de son père -, et essayiste aux convictions anarchistes et anticoloniales. Prennent place aux côtés de la soixantaine de toiles et de…