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Les peintres russes et la Normandie au XIXe siècle
Auteur : Tatiana Mojenok-Ninin
Un vrai déferlement médiatique accompagne le festival pluridisciplinaire (insistons sur le mot) de Normandie impressionniste, organisé sur cinq départements en deux régions, de juin à septembre 2010 – le dossier de presse de cette « programmation exaltante et bigarrée » (sic) compte rien moins que 200 pages ! – Expositions (dix-sept pour la seule peinture, sept pour l’art contemporain, césure révélatrice, non sans exalter l’inévitable Sainte Vidéo …, huit pour la photographie, deux pour les arts décoratifs et deux pour l’ethnographie, des parents pauvres [1]), ateliers – encore un mot-clé de l’époque – promenades, colloques, conférences (on a même droit à une Fête de la philosophie, soyons à la page !), concerts (plus de cinquante), spectacles du genre « Nuits impressionnistes » ou « Grand bal impressionniste » à Rouen [2], le clou étant pour le lancement de cette méga-opération un « Grand pique-nique populaire » [3] ou déjeuner sur l’herbe bis, le 20 juin, « dans toute la Normandie », bref, toute une « palette d’idées pour itinéraires festifs » [4].
Pour un peu, on s’excuserait de faire un sort à la presque trop modeste publication de Tatiana Mojenok-Ninin sur Les peintres russes et la Normandie au XIXe siècle, juste sortie pour l’occasion, en juin 2010. En regard, que de redites (voir par exemple l’exposition, d’ailleurs probe, de Dieppe, qui propose tout simplement l’accrochage dans une autre salle du musée des tableaux dits « impressionnistes » ordinairement exposés, un bis repetita qui qualifie encore en partie l’efficace prestation de Honfleur [5]) ou que d’à-peu-près dans cette fièvre ultra-ludique et participative orchestrée sous le sacro-saint sigle impressionniste ! – Emulation sympathiquement désordonnée, dira-t-on, mais enfin, que vient faire une réflexion – toujours la même ! – sur L’Angélus de Millet et ses multiples, cela fait actuel, pour étudier « comment fonctionne l’imagerie du[dit] tableau » (quel langage !) ? – Juste pour que Gréville…