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Les Orientales

Paris, Maison de Victor Hugo du 26 mars au 4 juillet 2010

1. Richard Parkes Bonington
(1801-1828)
Grec Anatolien ou Portrait
du comte Palatiano
, 1825-1826
Huile sur toile - 35,5 x 27 cm
Athènes, Musée Benaki
Photo : Musée Benaki
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Il y a toujours un risque à appuyer une exposition sur un livre, même quand ce livre est l’un des plus beaux et des plus influents de notre littérature. Pari gagné dans ce cas. La maison de Victor Hugo, en se penchant sur Les Orientales de son poète préféré, a réussi à dissiper le malentendu qui en fait un aimable imagier, réceptacle ou tremplin de l’orientalisme de la Restauration et des premières années de la monarchie de Juillet. Il est vrai que l’auteur a sa part de responsabilité dans la perception longtemps faussée du recueil de 1829, celui où il se détachait enfin de l’emphase assommante et ultra des premières odes. La célèbre préface est un chef-d’œuvre d’adresse ou, si l’on préfère, de contournement. Elle soutient en effet que l’auteur se serait borné à jeter un « livre inutile de pure poésie […] au milieu des préoccupations graves du public et au seuil d’une session. » Voilà qui surprend, car il n’est pas de poésie plus engagée : l’actualité politique, qu’il s’agisse de la Grèce ou de l’Afrique du Nord, y éclate partout. Aucune gratuité, par conséquent, à faire paraître cette quarantaine de poèmes peu avant l’arrivée de Polignac à la tête du gouvernement, lequel approuvera bientôt l’expédition et la prise d’Alger en janvier 1830. Ses prédécesseurs n’avaient pas montré la même impatience à réparer l’honneur du consul de France.
Depuis le fameux incident d’avril 1827 – le coup de chasse-mouche –, les relations entre le dey d’Alger et Charles X s’étaient sensiblement dégradées, tensions qui s’ajoutaient aux difficultés anciennes, aux actes de piraterie et surtout aux effets déstabilisateurs de la guerre d’indépendance en Grèce ottomane. Les spécialistes savent bien qu’Hugo a rêvé un temps au titre d’Algériennes pour ce recueil qui…

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