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Les décors de la Chancellerie d’Orléans vont enfin être remontés
- 1. La Chancellerie d’Orléans en cours de destruction
Paris, Médiathèque du Patrimoine
Photo ancienne - Voir l´image dans sa page
14/7/11– Patrimoine – Paris, Chancellerie d’Orléans, Hôtel de Rohan-Strasbourg – L’affaire date des années 20, de 1923 précisément. La Banque de France, pour s’agrandir, décidait de détruire l’un des plus beaux hôtels particuliers parisiens du XVIIIe siècle (ill. 1), l’Hôtel Voyer d’Argenson également connu sous le nom de Chancellerie d’Orléans, construit par Germain Boffrand en 1707 pour Melle de Séry, la maîtresse du duc d’Orléans, puis vendu en 1710 avant d’être donné en usufruit au marquis d’Argenson, chancelier du duc. Riche de plafonds peints par Antoine Coypel, Louis-Jacques Durameau, Jean-Jacques Lagrenée et Gabriel Briard, de boiseries, et de décors sculptés par Augustin Pajou [1] le monument avait été entièrement classé en 1914. Qu’importe ! On le déclassa, après que la banque eut promis de le reconstruire à proximité. Mensonge pur et simple. Les pierres furent jetées, et seuls les décors furent conservés dans un entrepôt d’Asnières (ill. 2 et 3) et oubliés pendant près d’un siècle.
- 2. Caisses contenant les boiseries et sculptures
de la Chancellerie d’Orléans dans le dépôt
d’Asnières de la Banque de France
Photo : Luc Castel/WMF Europe - Voir l´image dans sa page
- 3. Plafond d’Antoine Coypel conservé dans le
dépôt d’Asnières de la Banque de France
Photo : Luc Castel/WMF Europe - Voir l´image dans sa page
- 4. Augustin Pajou (1730-1809)
Le Feu ou Pluton enlevant Proserpine
Plâtre et stuc peints et dorés - 91 x 151 cm
En dépôt au Musée du Louvre
Photo : RMN - Voir l´image dans sa page
Les responsables de ce vandalisme sont tous morts mais l’institution perdura. Sa promesse resta longtemps lettre morte, et elle le serait restée malgré les protestations régulières de quelques historiens de l’art et défenseurs du patrimoine. Plusieurs projets furent envisagés…