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Le Trait en majesté. Dessins français du XVIIIe siècle au musée Fabre
Montpellier, Musée Fabre, du 29 janvier au 30 avril 2011.
- 1. Eustache Le Sueur (1616-1655)
Un homme drapé
Pierre noire et craie blanche - 37,8 x 20 cm
Montpellier, Musée Fabre
Photo : Musée Fabre - See the image in its page
L’un des musées français les plus actifs depuis sa réouverture en 2007, le Musée Fabre n’avait pourtant pas encore catalogué ses collections comme il se doit. La parution d’un volume consacré à l’intégralité des dessins français du XVIIe siècle, accompagnée d’une exposition, inaugure donc ce nouveau chantier qui se poursuivra bientôt avec les peintures françaises du XVIIe et les dessins italiens.
La collection était malgré tout assez bien connue contrairement à celles d’autres musées puisque beaucoup de feuilles avaient déjà été publiées. Les découvertes sont donc finalement rares et aucune œuvre majeure n’a refait ainsi surface. On ne saurait évidemment le reprocher à l’auteur du catalogue, Matthieu Gilles. Il est d’ailleurs parfois plus gratifiant de travailler sur une collection peu explorée, ce dont témoigneront bientôt à Grenoble l’exposition et la publication des dessins français du Musée des Beaux-Arts.
L’histoire du fonds montpelliérain est étudiée par Jérôme Farigoule. Celui-ci est essentiellement issu de trois collections. La première, évidemment, est celle de François-Xavier Fabre où l’on trouvait certaines des feuilles les plus importantes, notamment par Eustache Le Sueur (ill. 1), Charles Le Brun, Sébastien Bourdon et Nicolas Poussin. D’autres amateurs moins connus furent également particulièrement généreux : Jules Bonnet-Mel de Pézenas, en 1864, légua pas moins de 2283 dessins, en grande partie italiens, mais leur identification est hélas difficile car ils entrèrent au musée en cartons, sans qu’un inventaire précis soit réalisé. De cette provenance, on signalera notamment deux Nicolas Poussin (cat. 126 et 127) et une autre feuille, rare, d’Horace Le Blanc (ill. 2), reconnue il y a quelques années par Jean-Christophe Baudequin mais publiée ici pour la première fois sous…