- 1. Ouvrier en train de percer un platane
Photo : La Tribune de l’Art - Voir l´image dans sa page
3/6/24 - Patrimoine - Château de La Barben - À La Barben, la société Rocher Mistral continue, malgré toutes les procédures en cours et quasiment en toute impunité, à violer la loi. Rappelons que cela n’empêche pas le préfet et le sous-préfet de lui apporter un soutien qui apparaît chaque jour encore plus scandaleux. On peut légitimement se demander jusqu’où ira cette affaire qui n’en finit plus.
Le nouveau scandale concerne cette fois les arbres. Non seulement l’alignement de platanes qui se trouve entre le jardin et le potager, mais aussi le séquoia du jardin. Tous ces arbres font partie du classement monument historique. Ils sont donc considérés, selon la loi, comme des monuments historiques eux-mêmes. Et il est donc nécessaire, dès qu’ils sont touchés par des travaux, qu’une autorisation soit donnée par la DRAC.
- 2. Platane avec un projecteur
cloué dans son tronc
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- 3. Platane avec un projecteur
cloué dans son tronc
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- 4. Platane avec un projecteur
cloué dans son tronc
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Il s’est en effet s’agit, pour les platanes, de planter des projecteurs dans leurs troncs et de les relier par des câbles. Quant au grand séquoia, il a été victime du même traitement, afin d’y fixer une plate-forme. Notons néanmoins que la société en charge de l’installation sur ce séquoia (voir également le P. S.) nous a assuré que le système d’accrochage est inoffensif pour les arbres. La question essentielle n’est pas là.
Les photos des ouvriers en train de percer les platanes (ill. 1), et celles montrant le résultat (ill. 2 à 4) témoignent de la violence de la chose. Quant au séquoia, les images diffusées sur Facebook par la société en charge de ces travaux sont suffisamment parlantes. Aucune autorisation n’ayant été demandée, ces travaux sont donc illégaux. Et ils n’auraient évidemment pas été permis par la DRAC si celle-ci avait été consultée, on peut au moins l’espérer. Cette méthode du passage en force est classique pour Vianney d’Alençon et Rocher Mistral : ils réalisent des travaux non autorisés, et viennent ensuite crier à la persécution en demandant des régularisations qui n’arrivent jamais.
Cette fois encore, la DRAC a néanmoins fait son travail puisque un PV a été dressé par un agent assermenté qui a pu constater ce vandalisme, et l’a transmis au procureur de la République d’Aix-en-Provence. Rappelons l’article 322-2-1 du code pénal : « La destruction, la dégradation ou la détérioration est punie de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende lorsqu’elle porte sur : 1. Un immeuble ou objet mobilier classé ou inscrit en application des dispositions du code du patrimoine […] ».
Il faut maintenant que le procureur de la République donne à cette affaire la suite judiciaire qu’elle mérite.
Les financiers de Rocher Mistral (les familles Dassault et Vincent Montagne notamment), le préfet et le sous-préfet qui le soutiennent de manière indigne, ainsi que le département et la région qui lui ont accordé des subventions doivent comprendre une fois pour toute que cela finira par se retourner contre eux. Quant aux visiteurs qui se rendent dans ce château, ils doivent savoir comment fonctionne ce parc d’attraction destructeur de patrimoine et de l’environnement naturel.