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- Jardin du château de La Barben interdit au public par arrêté du 25 octobre 2021
Photo : Didier Rykner (25 août 2021) - Voir l´image dans sa page
25/10/21 - Patrimoine - La Barben, château - Le maire de La Barben, Franck Santos, vient de publier, d’afficher et de notifier à Vianney d’Alançon, exploitant de la SAS Rocher Mistral, un arrêté de fermeture au public des sites du potager et du jardin du château de La Barben, qui était utilisés jusqu’à présent pour la billetterie du parc, l’installation d’un marché provençal et des attractions.
Les considérants sont extrêmement nombreux, ce qui n’étonnera pas les lecteurs de nos articles consacrés à cette affaire. Ils font notamment référence à l’avis défavorable de la sous-commission départementale de sécurité du 23 juin 2021 et à l’arrêté portant refus d’aménager de la même date qui n’a fait l’objet d’aucun recours et est donc devenu définitif le 1er septembre 2021. Il explique en outre que trois lettres de mise en demeure, adressées le 19 juillet, le 15 septembre et le 14 octobre 2021 sont restées sans réponse, et qu’un constat d’huissier effectué le 1er octobre 2021 « atteste de façon probante et irréfragable la tenue de diverses manifestations au sein des sites du potager et du jardin dit Le Nôtre » (des manifestations qui font par ailleurs l’objet d’annonces régulières sur le site et la page Facebook de Rocher Mistral). Les deux sites, relevant de la catégorie IOP (Installations Ouvertes au Public) sont donc désormais théoriquement fermés au public et le « chef de la brigade de gendarmerie territorialement compétent » est chargé de veiller à l’exécution de cet arrêt.
Nous avons demandé par mail à Vianney d’Alançon ce qu’il pensait de cet arrêté et si la société Rocher Mistral allait s’y plier : il ne nous a pas répondu. Selon nos informations, alors que l’arrêté est pourtant paru et effectif, le parc est toujours ouvert au public, y compris le potager et le jardin, ce qui n’étonnera guère ceux qui ont suivi cette affaire [1]. La gendarmerie va donc passer tous les jours, constater sur procès-verbal que l’arrêté n’est pas respecté, et le transmettre au procureur. Ce ne seront que plusieurs PV supplémentaires que celui-ci recevra, qui viendront s’ajouter à ceux déjà dressés par la DRAC et la préfecture. Il est très regrettable que la gendarmerie, devant une telle violation d’un arrêté municipal, ne ferme pas les lieux d’autorité. Renseignement pris auprès d’un spécialiste de la question, il faudrait que le préfet, suivant le maire, prenne un arrêté préfectoral qui obligerait la gendarmerie à agir. On peut en effet se demander pourquoi des restaurants qui ne respectent pas les consignes liées à la pandémie sont effectivement fermés alors qu’un parc d’attraction pourrait continuer à recevoir du public alors qu’il n’en a pas le droit.
Deux questions se posent désormais : le préfet agira-t-il [2] et le procureur se décidera-t-il à lancer des poursuites ? L’inaction et le silence de ce dernier, depuis des mois, posent vraiment question.