4/7/24 - Musées - Paris, Petit Palais - L’obligation de réserver son entrée au Louvre, y compris pour les Amis du Louvre ou les titulaires de la gratuité, entre le 2 juillet et le 5 septembre (voir l’article), devient de plus en plus incompréhensible au fur et à mesure que nous enquêtons.
Nous avions interrogé hier le Petit Palais pour savoir quelles seraient les contraintes imposées aux visiteurs cet été en raison des Jeux Olympiques mais n’avions pas pu recevoir sa réponse à temps pour l’inclure dans notre article. Celle-ci est extrêmement claire. Il n’y aura pas de réservation obligatoire et celui-ci ne sera fermé que deux demi-journées, le 14 juillet matin et le jour de la cérémonie d’ouverture à partir de 14 h.
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- Le Petit Palais, en pleine zone rouge et bordé par une
zone grise, et pourtant sans réservation obligatoire - Voir l´image dans sa page
Pourtant, le Musée du Petit Palais est non seulement entièrement en zone rouge, mais il est mitoyen à l’ouest d’une zone grise, la plus contraignante en terme de sécurité, alors que, rappelons-le, le Louvre n’est pour l’essentiel (dont ses entrées) dans aucune zone restreinte, et ne se trouve que pour une partie (sans accès) dans une zone rouge.
Enfin, certains pourraient avancer que le musée étant gratuit et n’ayant pas d’exposition payante pendant la période, la situation est différente de celle du Louvre. Ils auraient tort, évidemment, car les Amis du Louvre ou les bénéficiaires de la gratuité ne payent pas non plus, par définition. Rien, en réalité, ne justifie cette mauvaise manière faite à ses « amis ».
Deux explications sont possibles donc à ces décisions inadmissibles pour les Amis du Louvre. Soit la préfecture de police impose effectivement toutes ces restrictions, sauf à Orsay et au Petit Palais, et ce serait totalement incompréhensible et scandaleux de sa part. Soit c’est le Louvre qui adapte les conseils de la préfecture de la manière la plus contraignante qui soit. Rappelons que la préfecture a refusé de nous répondre, tandis que le Louvre prétexte « travailler en très étroite collaboration avec la préfecture de police » ce qui ne signifie aucunement qu’elle lui aurait imposé de telles mesures.
Tant que la préfecture n’aura pas confirmé avoir rendu obligatoires ces restrictions pour le Louvre mais pas pour Orsay et le Petit Palais, ou que le Louvre ne nous aura pas dit clairement que ces restrictions sont obligatoires exactement dans ces conditions, nous ne pouvons donc que constater que c’est le Louvre qui en est responsable. Et dans le cas contraire, la position de la préfecture de police serait tout aussi intenable.
Quoiqu’il en soit, on est bien face à un gestion délirante d’un événement dont on s’aperçoit tous les jours davantage qu’il n’a rien à voir avec une fête.