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Le Musée Goya rouvre après un chantier de trois ans

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Le chantier du Musée Goya a commencé en 2020 juste après le premier confinement et a duré trois ans seulement. Trois ans, c’est un délai tout à fait remarquable pour restaurer un bâtiment et refaire entièrement un musée. Il faut saluer cette rapidité peu fréquente pour des travaux de ce type : ceux-ci durent plutôt, au mieux, cinq ans, souvent davantage en raison des fréquents retards.
Ils avaient commencé sous les auspices de l’ancien directeur Jean-Louis Augé, parti à la retraite en 2021, et furent poursuivis par la nouvelle conservatrice nommée à la tête du musée, Joëlle Arches. Nous n’avions pas écrit d’article à cette occasion, voilà qui permet de nous rattraper. Après plusieurs postes en rapport avec les musées et le patrimoine, à Foix, à Toulouse, et comme directrice du Musée de l’Aurignacien à Aurignac, celle-ci a intégré l’Institut national du Patrimoine en 2020, avant de prendre la direction du Musée Goya en juillet 2021.

La rapidité du chantier, qui a coûté 15 millions d’euros, n’a pas été synonyme de précipitation. À l’exception des quelques critiques inévitables que nous pourrons faire, et d’une grosse faute de goût concernant l’escalier, le résultat est très satisfaisant. Un parcours chronologique clair qui s’étend sur presque deux fois plus de surfaces qu’auparavant, notamment grâce à des espaces gagnés sur la mairie avec laquelle le musée partage les lieux ; un éclairage particulièrement soigné qui permet d’admirer les œuvres sans reflets ; des murs repeints peut-être avec des couleurs trop sombres et uniformes, mais qui tranchent agréablement avec le blanc qui sévit trop souvent ; des cartels explicatifs bien conçus, avec quelques bornes interactives discrètes qui apportent à ceux qui le veulent des informations complémentaires, et qui peuvent être ignorées sans problème par ceux qui n’en ont pas besoin… Une vraie réussite donc pour l’essentiel, un très beau musée dont les collections entièrement hispaniques, peintures mais aussi sculptures - nous y reviendrons - méritent tous les éloges.


1. Espagne, XVIIe siècle
Les Noces de Cana, tableau accroché un peu trop bas
Huile sur toile
Castres, Musée Goya
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Certains tableaux sont néanmoins accrochés un peu trop bas, alors que l’espace du mur permettrait de les voir d’une manière plus conforme à leur destination d’origine. C’est, par exemple, le cas des Noces de Cana (ill. 1), une grande toile anonyme - une attribution à Francisco de Herrera est en discussion - qui mériterait réellement d’être rehaussée. Pour éviter que les visiteurs ne donnent des coups de genoux dans les toiles, le système d’alarme est ainsi trop présent, sonnant pour un oui ou pour un non, ce qui à terme le rendra inopérant car plus personne n’y fera attention. Avec la couleur trop peu variée des murs, ce sont toutefois nos seules critiques, avec celles du pavement de la cour, assez médiocre, mais surtout du traitement du grand escalier sur lequel…

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