Contenu abonnés
Le Musée des Beaux-Arts de Chartres, nouvelle victime de l’impéritie des politiques
Depuis au moins trois ans, nous nous intéressons au Musée des Beaux-Arts de Chartres sans avoir écrit une ligne à ce sujet. Car depuis cette date au moins, la rumeur d’une fermeture du musée était sur toutes les lèvres, sans que celle-ci soit confirmée par la mairie. Bien au contraire. Dans un entretien téléphonique que nous avons eu avec le maire Jean-Pierre Gorges, en mai 2013, celui-ci nous affirmait haut et fort « Le musée ne fermera pas », ajoutant, l’air offusqué : « Qui vous a dit ça ? ».
Il se plaignait du mauvais état du bâtiment, l’ancien palais épiscopal, qui se trouve au chevet de la cathédrale, et de ne pouvoir y effectuer des travaux car il appartient au Conseil général d’Eure-et-Loir qui le louait en bail emphytéotique. Déjà, à cette époque, le maire accusait le Conseil général d’avoir promis depuis longtemps de lui céder le bâtiment pour 1 euro symbolique, et de ne l’avoir jamais fait.
-
- 1. Le Palais épiscopal de Chartres, qui était depuis 1938
le siège du Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
-
- 2. Pierre-Noël Rousset (vers 1715-1795)
Chapelle du palais épiscopal de Chartres, avec
Assomption de la Vierge du maître-autel, en marbre
par Pierre-François Berruer (1733-1797)
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Le 29 novembre 2013, un article de L’Écho Républicain attirait notre attention, puisque celui-ci indiquait que le Conseil général allait rénover l’ensemble du monument, mais aussi que celui-ci servirait en partie de salle d’exposition pour la « Cosmetic Valley », projet fumeux autour du parfum, expliquant cependant que « le musée continuera de vivre à travers des expositions dans d’autres espaces comme les maisons canoniales, ou grâce à des prêts d’œuvres dans d’autres musées. L’idée est ensuite de proposer un parcours culturel dans toute la ville à partir du musée. » Bref, un musée avec collections mais sans bâtiment pour les accueillir…
En janvier 2014, nous avons…