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Le Musée des Arts décoratifs préempte une banquette Art nouveau
- 1. Eugène Gaillard (1862-1932) pour Siegfried Bing (1838-1905)
Banquette, 1900
Noyer nervuré, mouluré et sculpté - 280 x 305 x 103 cm
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : Bruno Lionel Beziat (ID STUDIO) - Voir l´image dans sa page
9/12/21 - Acquisition - Paris, Musée des Arts décoratifs - La réapparition d’un meuble aussi impressionnant ne pouvait que susciter une intense couverture médiatique : de nombreux articles ont ainsi raconté avec moult détails la « redécouverte » par Julie Fauré et Nicolas Constanty de Limoges Enchères d’une majestueuse banquette Art nouveau (ill. 1) en noyer « perdue » depuis l’Exposition universelle de 1900. Il semble pourtant difficile d’égarer une pièce aux dimensions aussi monumentales : la banquette, parfaitement conservée, n’avait simplement jamais quitté la descendance de son acquéreur du début du XXe siècle et meublait ainsi une pièce de leur hôtel particulier limousin. Réalisée en noyer nervuré, mouluré et sculpté, cette création d’Eugène Gaillard ornait l’antichambre du pavillon du célèbre marchand Sigfried Bing lors de l’Exposition universelle de 1900 et avait été achetée par le porcelainier Émile Gérard (1848-1925). Raisonnablement estimée 80/100 000 € par l’expert Emmanuel Eyraud, cette banquette inédite proposée le 30 novembre dernier ne pouvait qu’intéresser les institutions : elle fut ainsi adjugée 110 000 € marteau [1] à la collectionneuse allemande Danielle Neess, veuve de Ferdinand W. Ness (1929-2020) et grande donatrice du Landesmuseum de Wiesbaden [2] qui accueille désormais les objets réunis au fil des années par le couple (voir la brève du 29/1/20) mais un représentant du Musée des Arts décoratifs de Paris fit immédiatement valoir son droit de préemption, comme le racontait cet article paru dans Le Populaire du Centre !
- 2. Vue de la banquette présentée chez Siegdried Bing en 1900
Photo : MAD Paris - Voir l´image dans sa page
On comprend aisément l’intérêt d’un meuble…