Contenu abonnés
Musée Cognacq-Jay : accrochage de pastels et acquisition récente
24/1/24 - Exposition et acquisition - Paris, Musée Cognacq-Jay - Le Musée Cognacq-Jay présente actuellement sa collection de pastels, une quinzaine en tout. Si cet accrochage n’a pas de justification particulière, il permet en tout cas de voir des œuvres trop fragiles pour être exposées en permanence, notamment des créations majeures de Maurice Quentin de La Tour. Cet ensemble rappelle aux néophytes que le pastel connut un âge d’or au XVIIIe siècle et fut plus spécifiquement utilisé dans le genre du portrait, permettant de saisir sur le vif les traits et l’expression d’un visage sans exiger du modèle un temps de pose excessif. La technique est clairement expliquée dans la première salle : ce médium non seulement fournit une grande variété de couleurs, mais il permet d’obtenir des effets multiples, de l’estompage aux hachures ; la difficulté était de fixer la matière sur le support.
- 1. Accrochage de pastels au Musée Cognacq-Jay
Maurice Quentin de La Tour (1704-1788)
Portrait du Maréchal de Saxe, vers 1748
Autoportrait, vers 1750
Portrait présumé du marquis de Sassenage, vers 1750-1755
Photo : bbsg - Voir l´image dans sa page
Les œuvres exposées à cette occasion sont peu nombreuses, ce qui est compréhensible, puisqu’elles sont issues des collections permanentes, pour la plupart. Néanmoins, leur dispersion façon puzzle dans le parcours permanent dilue le propos et fourvoie le visiteur. Voici quinze pastels accrochés dans deux salles situées l’une au premier étage et l’autre au troisième... Il faut une certaine mémoire visuelle pour percevoir la cohérence de l’ensemble.
Deux artistes français sont mis en avant dans la première pièce : Maurice Quentin de La Tour et Jean-Baptiste Perronneau. Ils sont présentés comme des rivaux, mais les portraits exposés contredisent quelque peu les textes de cette section : tout d’abord parce que les œuvres de La Tour, « prince des pastellistes », sont plus nombreuses, ensuite parce qu’elles sont plus…