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Le Grand Antependium des Ursulines d’Amiens

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Le Grand Antependium des Ursulines d’Amiens, chef-d’œuvre de broderie du Grand Siècle.

Amiens, Musée de Picardie, du 8 mars au 6 juillet 2025.

Comment célébrer plus dignement une belle acquisition qu’en lui consacrant une exposition-dossier ? Après quelques présentations destinées aux mécènes ou lors des Journées du Patrimoine, l’extraordinaire devant d’autel brodé par les sœurs ursulines au XVIIe siècle peut enfin être durablement montré au public picard et aux très nombreux contributeurs ayant permis son acquisition au cours de l’année 2024. Définitivement entré dans les collections publiques avec l’appui capital du Fonds du Patrimoine du ministère de la Culture et du Fonds régional d’acquisition des musées ainsi que le soutien non moins décisif de la Fondation Crédit Agricole Brie Picardie et de l’Association des Amis des Musées d’Amiens, ce chef-d’œuvre n’a pas manqué de séduire de nombreux donateurs privés, coalisés dès le lancement de la souscription qui remporta un franc succès (voir l’article), apportant même le triple de la somme espérée : près de 45 000 € furent finalement rassemblés entre février et avril 2024 ! Il faut bien saluer comme il se doit un tel élan, qu’un mur entier vient rappeler (ill. 1).


1. L’Antependium d’Amiens exposé à côté de la liste des donateurs et mécènes ayant contribué à son retour dans sa ville d’origine
Photo : Musée de Picardie
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Cet objet, chef-d’œuvre anonyme et collectif, est bien de ceux qui « savent transformer radicalement la physionomie d’une collection » comme l’annonce déjà Pierre Stépanoff dans son avant-propos au petit ouvrage de François Séguin à qui revient désormais la charge d’étudier et de veiller sur ce trésor redevenu picard. Très pédagogique, l’exposition revient sur l’histoire du couvent fondé en 1616 et sur sa place dans la ville d’Amiens, où il connut un rapide essor. François Séguin revient sur l’épanouissement conventuel de la cité picarde après la Réforme catholique. A la fin du XVIIe siècle, Amiens ne comptait pas moins de 23 couvents (!) dont quatorze réservés aux hommes et neuf aux femmes.…

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