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Le Foyer de l’Opéra-Comique restauré
- 1. Henri Gervex (1852-1929)
La Foire Saint Laurent
Foyer de l’Opéra-Comique
Après restauration
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
14/1/13 - Patrimoine - Paris, Opéra Comique - La restauration du Foyer de l’Opéra-Comique vient de s’achever et le public aura pu, dès ce soir, à l’occasion de la première de David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier, redécouvrir ce superbe espace dans ce théâtre surnommé « Salle Favart », qui fut reconstruit pour la troisième fois par Louis Bernier (1845-1919) et inauguré en 1898.
La restauration a été réalisée sous la direction de Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des monuments historiques, grâce au mécénat des Américains, encore eux, par le biais du World Monument Fund et de ses donateurs [1], qui ont financé les deux-tiers du million d’euros nécessaire pour effectuer les travaux ; le reste de la somme a été fournie par l’État, propriétaire du bâtiment classé monument historique en 1977.
Le Foyer ne présentait pas de problème de structure, mais son décor était très encrassé. L’intervention principale a donc consisté à nettoyer l’ensemble des ornements, afin de retrouver une lisibilité mais aussi de distinguer l’éclat et les nuances des ors - rouge, jaune et vert -, les jeux de mat et de brillant, la vivacité et la fraîcheur des peintures, la richesse mesurée des stucs, des lambris également, au décor de chardons dorés, et du marbre de Sarrancolin. Une restauration qui rend justice aux artistes officiels de la Troisième République.
Les deux extrémités du foyer sont ornées de compositions d’Henri Gervex. Le peintre force un peu l’histoire en faisant naître l’opéra en France et non en Italie, plus précisément à la cour d’Henri III, où il représente Le Ballet comique de la Reine, qui n’a d’ailleurs pas grand chose à voir avec l’opéra ; en face, il peint La Foire Saint Laurent (ill. 1), composition plus réaliste qui raconte, quant à elle, la naissance de l’opéra comique à Paris au début du…