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Le Bernin, Raphaël et l’intelligence (très) artificielle
Depuis quelques semaines, tout le monde n’a que cette expression à la bouche : « intelligence artificielle ». Cela est notamment dû à la mise en ligne du logiciel ChatGPT, un « robot conversationnel », censé pouvoir répondre aux questions sur « tous les sujets possibles et imaginables », si l’on en croit cet article et beaucoup de ceux qui ont été publiés depuis. Certains prétendent même que l’outil permettrait de créer des copies scolaires obtenant de bonnes notes, au point que Sciences Po a cru nécessaire d’en interdire l’utilisation. Cela en dit davantage sur le niveau actuel des étudiants que sur la capacité réelle de ce logiciel. En tout cas dans le domaine de l’histoire de l’art, comme nous allons le voir.
Précisons néanmoins qu’il n’est pas question pour nous de remettre en cause ou de douter des progrès stupéfiants réalisés par les développeurs informatiques. Le site permet en effet de tenir une conversation apparemment logique et censée avec une machine. Il s’agit incontestablement d’un outil qui peut servir à de multiples usages. Nul doute qu’il pourra certainement remplacer les « journalistes » aujourd’hui chargés de « bâtonner » des dépêches d’agence ou des communiqués de presse, c’est-à-dire les réécrire sans y apporter de réelle plus-value. Ce n’est pas très grave. Mais avant qu’il puisse enquêter, hiérarchiser et analyser les informations, ou écrire de vrais articles d’histoire de l’art, nous avons un peu de temps devant nous.
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- 1. Copie écran de notre
dialogue avec Chat GPT - Voir l´image dans sa page
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- 2. Copie écran de notre
dialogue avec Chat GPT - Voir l´image dans sa page
Revenons donc à notre discipline. Nous avons interrogé ChatGPT sur quelques sujets assez simples. Les réponses sont hilarantes. C’est ainsi que sur le Bernin, nous avons appris, outre quelques généralités, que celui-ci était l’auteur de Saint-Pierre-de-Montmartre, de la fontaine de Trevi, et du tombeau de Louis XIV à Versailles. Ces…